Cassandra Dubois passa les portes du commissariat fulminate de colère, qui était cette garce qui avait osé porter plainte contre elle. D’accord il lui arrivait d’être virulente parfois mais elle n’était jamais violente alors coup et blessure c’était un peu fort tout de même. Sans sourciller devant l’inspecteur la brune l’avait écouté débiter son baratin sur la loi et son respect et sur le fait qu’on ne jetait pas de porte à la tête des gens. De qui se moquait-on elle était mannequin pas déménageur, mais évidement face à son avocat la française n’avait as bronché mais lorsqu’on lui avait donné l’autorisation de partir elle n’avait pas attendu cet incapable, qu’il lui court après cela lui ferait les pieds ! Après tout il était normalement payer pour que ce genre de chose ne lui arrive pas.

Bon il y avait bien cette maquilleuse aimable comme une gardienne de prison à qui elle avait mit la porte d’entrée dans la tête en l’ouvrant exprès lorsque l’autre s’approchait mais cette garce l’avait cherché aussi, il l’avait insulté Cassie en affirmant qu’il lui faudrait plusieurs heure de travaille pour arriver à un résultat potable. Non mais pour qui se prenait cette petite dinde !? Avec elle même les meilleurs professionnels d’Extreme Makeover ne pourraient rien faire à moins d’avoir un an devant eux. Sur son chemin la française bouscula plusieurs officier et ne s’excusa pas, il pouvait tous aller se faire voir chez les grecs pour ce qu’elle en avait à faire. Elle payait ses impôts comme tous les monde alors techniquement elle payait leur salaire et ils osaient la convoqué ici à 9h du matin un samedi, tout cela méritait une victime.

N’ayant pas souhaité faire appel à un taxi ce matin là Cassie avait sortie sa propre voiture du garage, son dernier bijoux une dodge viper SRT-10. Une voiture aux lignes sportives mais évidemment faite pour les femmes voulant frimer au volant d’une voiture de course où pour les hommes en pleine crise de la quarantaine voulant attirer les nénettes. Mais avant de reprendre le volant il fallait qu’elle se clame pour ne pas revenir sur place pour trouble sur la voie public ou un quelconque accident ! Lorsque l’air frais mais doux de l’arrière saison, l’été indien se profilait à l’horizon, elle s’arrêta un moment et ouvrit son sac à main pour se sortir une merit light ultra fine et son briquet monogramme. Bien sur pour augmenter sa colère aucune flamme ne voulu en sortir malgré plusieurs essais, la sorcière était pourtant persuader de l’avoir fait rechargé récemment par son majordome. Encore un incapable qu’il lui faudrait virer, cela lui passerait aussi les nerfs. Rageuse Cassie le jeta au sol après un ultime essai et s’écria.

« Fichu journée de mer** !! »

Pourquoi fallait-il que lorsqu’une chose n’allait pas aucune autre n’allait non plus, ce type qui avait inventé la théorie de la pile de papier aurait mieux fait de se taire. Que ce Murphy aille au diable, lui et sa stupide tartine !

Cole ressortait d’un rendez vous prit dans une cafétéria, non loin du commissariat. Et pour cause, son client était un policier. Non Cole n’était pas redevenu avocat. Cela aurait été top compliqué de justifier sa longue absence, ainsi que son retour soudain. Et puis, il voulait changer. Mais il avait gardé nombre de contacts et il eut une idée…une sorte de reconversion. Il était désormais détective privé. Déjà, il lui était arrivé de travailler pour la police. Mais il voulait se mettre à son compte. Etre son propre patron lui convenait parfaitement ! Il n’avait pas besoin de rendre des comptes à n’importe qui. Il avait donc ouvert son bureau et il avait déjà deux enquêtes en cours.

Le premier client était venu le voir car il soupçonnait sa femme de le tromper…Affaire classique. Le deuxième, le policier, avait reçu des menaces de mort. Il n’en avait parlé à personne, surtout pas à ses collègues car il trafiquait lui-même. Il avait des contacts à la douane qui lui vendait des objets de tout genre à un prix déraisonnable. Lui, les revendais au plus offrant. Voilà comment était revendu les objets contrefaits…Enfin Cole se fichait de ce qu’il trafiquait. Il savait bien que les policiers étaient loin d’être des saints !

Son boulot n’était pas de faire justice, mais de régler certains problèmes…Et ça payait très bien ! Bientôt, s’il continuait ainsi, il retrouverait rapidement sa situation d’antan. Il fallait dire qu’il avait un faible pour le luxe. Son côté démoniaque ? Peut-être. Il aimait les belles choses, comme les belles voitures.

Justement en sortant, il remarqua une super Dodge Viper. Il avançait tranquillement vers elle, son attaché case à la main. Elle brillait sous le soleil. Il se demandait à qui pouvait appartenir une telle voiture ? La personne était peut être au commissariat car elle était garée pas loin. Il continua tout en passant devant lorsqu’il reçu quelque chose. Il regarda par terre, on venait de lui lancer un briquet !


-Fichu journée de m**** ! entendit-il.

Il vit alors une femme, cigarette à la main, apparemment de mauvaise humeur. Cole, sur des pistes pour des quelconques affaires suivi son intuition. Cette femme, près du commissariat, en train de fulminer avait surement des problèmes. Peut être aura-t-elle besoin d’aide ?

-Tenez, celui-ci devrait fonctionner, dit-il en tendant son briquet.

-Mauvaise journée ? demanda-t-il à tout hasard, pendant qu’elle allumait sa cigarette.

Nerveuse Cassandra tripotait le filtre de sa cigarette avec le bout de son ongle parfaitement manucuré comme si elle cherchait à faire tomber la cendre, ce qui en soi était stupide puisqu’elle n’avait pas réussi à allumer cette saleté de poison. Soudain un briquet apparu sous son nez, il était basique, noir mais tendu par un apollon. La française prit un moment pour l’observer, il était en costume, avait une allure plutôt carrée, grand brun et un regard perçant, de quoi s’en faire un casse-croute mais il aurait mieux fait de garder la bouche fermée. Il se croyait malin avec sa question à deux balles ?! La sorcière lui lança un regard de travers et attrapa le briquet qui délivra une flamme salvatrice qui lui permit d’inspirer le bon goudron modifié à pleins poumons. Après deux autres petites bouffée elle croisa les bras sur sa poitrine sa main tenant la cigarette en l’air et répondit ironiquement.

« Mais vous devez être devin pour avoir trouver ça tout seul… »

D’accord techniquement il pouvait très bien l’être puisque la française évoluait malgré tous ses efforts dans un univers magique. D’ailleurs s’il avait pu exister des avocats et autres magistrats magiquement véreux pour que cette crétine de maquilleuse lui lâche la grappe Cassie en aurait engagé un aussi sec car les siens était bien gentil mais la brune refusait une conciliation à l’amiable, filer son fric durement gagner à cette pimbêche aussi aimable qu’un glaçon, plutôt affronter Rita Repulsa en personne et sans aide. Mais bon au moins lui avait été assez gentil pour qu’elle s’empoisonne les poumons. Lui avait une tête d’homme bien propre sur soi mais avec une certaine aura maléfique, il devait être procureur ou quelque chose comme ça pas un simple avocat, non il avait la tête d’un homme de pouvoir. Soudainement intéressée par ce que ce beau brun pouvait représenter, Cassie changea d’attitude et prit une position moins défensive.

« Désolée, mais oui effectivement ce n’est pas une bonne journée… »

Un frisson la parcouru pour avoir prononcé ce gros mot. Le mannequin ne faisait pas partie des gens qui s’excusait ou alors jamais en le pensant réellement d’ailleurs c’était ici le cas mais rien que ce se l’entendre dire l’écœurait. Mais c’était pour la bonne cause si elle pouvait se sortir de son problème juridique grâce à ce gus alors il ne fallait pas hésiter à jouer les veuves éplorées, Cassie n’était ni l’un ni l’autre mais comment pourrait-il le savoir. Malgré une certaine classe il ne l’avait probablement jamais croisée dans un magasine de mode et encore moins dans les tabloïds, puisque de toute façon la française faisait interdire toute photo non professionnelle. Le dernier éditeur à l’avoir bravé devait probablement être toujours perdu en enfer. Avec son plus beau sourire triste Cassandra lui tendit son paquet de cigarette.

« Vous en voulez une peut-être…sauf si vous avez mieux à faire que de m’écouter geindre. »

Fit-elle avait une voix dépitée. Cassie n’était pas seulement bonne devant un objectif, une carrière d’actrice l’aurait sied tout aussi bien mais il lui arrivait d’avoir la langue trop bien pendue pour qu’elle puisse collaborer toujours avec les même personne sur le long terme. Seul son directeur d’agence avait cette chance et encore, uniquement parce qu’il ne se voyait que deux fois par an. Tout le reste se passait avec les nombreux agents qu’engageait puis virait la française. Elle attendit ensuite une réponse du brun en espérant qu’il soit bien fumeur, en même temps qui d’autre qu’un tabagiste se trimballerait avec un briquet.

-Merci, mais j’ai les miennes, répondit-il par un sourire.
Les cigarettes lights pour femmelette, non merci ! Cole fumait uniquement pour son image. Une image de détective qui fumait était mieux qu’un homme qui ne touchait ni au tabac, ni à l’alcool. Et il fallait dire que cela le détendait. Les humains avaient raison. Et puis chacun meurt un jour, alors autant en profiter à fond de la vie, quitte à mourir d’un cancer des poumons. Enfin, a ce propos, Cole avait au moins un avantage sur les humains : le sang de démons qui coulait dans ses veines atténuait les effets du tabac. Et puis, il avait déjà « ressuscité » deux fois !
Il en sortit donc une et l’alluma. La bouffée de chaleur qui parcouru ses poumons lui fit du bien.

-Rien ne vaut une bonne cigarette pour vous détendre…et un bon whisky.

Il observa la femme qui se tenait devant lui…Elle devait avoir la quarantaine, riche, et meneuse. Il avait l’habitude de détailler les personnes. Cela lui avait servit par le passé. Pour manipuler au mieux les humains, l’observation est capitale.
Elle devait être nerveuse, vu comment elle titillait machinalement sa cigarette. Mais son intuition lui dictait de se méfier d’elle…

-Des problèmes avec la police ? demanda-t-il, de but en blanc.

Il n’allait pas aller par quatre chemins ! Si elle avait des problèmes, il devait le savoir, pour ensuite, lui proposer ses services…Si services, il y avait besoin. Son portable vibra.

-Excusez moi... Allo?...lui même...Mais bien sûr...

Il regarda sa montre.

-Dans une heure, ça vous va ? Très bien…A tout à l’heure.

Le client qui soupçonnait sa femme de tromperie avait apparemment déniché des indices et il voulait avoir son avis. Cole n’aimait pas discuter des affaires par téléphone. N’importe qui aurait pu écouter la conversation, surtout cette femme. D’ailleurs, il ignorait toujours comment elle s’appelait.

-Désolé…Pour me faire pardonner, je vais me présenter…Cole Turner…dit-il en tendant sa main. Il attendait en retour qu’elle se présente. Après tout, peut être que son nom lui dira quelque chose. Si elle était dans le business, elle avait surement un avocat…Donc il se pouvait qu’il la connaisse.

Cassandra ne fut pas mécontente de découvrir que ce bel homme qui ne s’était pas encore présenté restait à lui tenir compagnie un petit moment, le temps de la pause cigarette comme on dit. Il sortit son propre paquet et alluma la sienne avant de la déguster et d’annoncer qu’il lui manquait un whisky. La française était assez de cet avis, elle donnerait sa fille pour un pur malt de 1960 sortant à peine de son fut en chêne mais avec un délice de ce genre dans son verre il lui faudrait plutôt un cigare qu’une pauvre petite cigarette on ne peu plus féminine. Cassie un tantinet virile ? Non simplement amatrice de bonne chose et connaisseuse. Son métier et son riche ex mari lui avait permet d’apprendre énormément de chose et ayant toujours apprécié les belles choses le mannequin ne faisait aucune exception pour quoi que ce soit, ainsi si elle pouvait craquer sur une robe de cocktail Dior ou des sous-vêtements La Perla il lui revenait au même d’apprécié un excellent bourdon. Cependant elle se retint de faire mention de ses gouts pour éviter qu’il ne la prenne pour une pauvre poivrote qui se serait faite arrête pour conduite en état d’ivresse et insulte à agent, bien que la deuxième soit déjà arrivée.

Sans transition il voulu savoir la raison de sa venue au poste même s’il déguisa sa curiosité sous une question. La sorcière fut grandement tenter de lui ressortir la même vanne que tout à l’heure ou quelque chose de proche mais il y avait réellement de quoi rigoler, ce type avec au moins un doctorat pour savoir autant de chose d’un simple coup d’œil, se dit-elle ironiquement. Emotion qui se traduisit par un rictus sur son visage et qui dévoilait probablement une grande envie de dire quelque chose de peu aimable. Toujours avec ce sourire moqueur Cassie prit une nouvelle bouffée de tabac et répondit avec son humour noir.

« Pourquoi ? Seriez-vous un avocat peu scrupuleux à la recherche d’une cliente ? »

Il reçu un coup de fil qui semblait légèrement bizarre mais la française ne se formalisa pas de ce genre de chose puisqu’elle-même avait souvent l’air d’une hystérique lorsqu’elle était avec son portable mais engueuler les gens au téléphone lui plaisait énormément. Il ne répondit donc pas à sa question mais proposa de se faire pardonner en se présenta, elle aurait préféré un verre au moins cela aurait été lucratif pour elle mais il fallait faire avec. Cole Turner, ce nom ne lui était absolument pas inconnu, il s’agissait de l’ancien procureur disparut mystérieusement du jour au lendemain il y avait déjà un moment. Cassandra le connaissait pour l’avoir déjà croisé dans les couloirs du palais qu’elle elle se frottait régulièrement à la justice et qu’un de ses jouets masculin avait en effet prit sa suite. Bien sur elle n’en fit pas mention, elle coinça sa pochette sous son bras tenant sa cigarette et lui tendit l’autre main.

« Cassandra Dubois. »

Cole avait de la chance, elle lui donnait assez d’importance pour avoir donné son nom complet car Cassie ne se présentait souvent qu’en donnant son prénom puisque de toutes façons elle ne prenait pas la peine de retenir celui de ses interlocuteurs mais là, un ancien procureur cela pouvait toujours être une personne utile à avoir sous la main en cas de besoin.

« Et vous monsieur Turner, un quelconque souci avec la justice ? »

Demanda la brune pleine de curiosité. Il était amusant de connaître une personne alors que celle-ci l’ignorait, mais Cassie tentait de caché au mieux son intérêt et surtout sa condescendance. Mais en même temps elle ne pouvait que rarement s’empêcher de snober les autres car le destin faisait souvent en sorte qu’elle avait toujours la main supérieure.

Dubois…Dubois…Ce nom lui disait quelque chose…Heureusement, il avait une mémoire infaillible, qui lui avait bien servie durant ces derniers siècles !
Cassandra Dubois, dans la mode, il lui semble. Elle avait eu de nombreuses affaires en justice…et elle avait même changé plusieurs fois d’avocats. Ces derniers la traitaient de diablesse, ce qui faisait bien rire notre démon ! Mais il n’eut pas le temps de l’interroger, elle prit les devants.

-Oh non…pas que je sache en tout cas ! dit-il en souriant.

Oh si, il avait des problèmes avec la justice, mais il s’agissait là d’une toute autre justice…Rien à voir avec celle des humains…Et il avait un sacré casier « judiciaire » ! Il avait tué la Triade, tué la Source, se marier avec une sorcière, trahis les siens qu’étaient les démons, ressusciter deux fois ! Pas très bon pour son matricule !

-Mais je connais la justice et elle me connaît. Longtemps, j’ai été avocat puis procureur. C’est pourquoi votre nom me dit quelque chose. Nous nous sommes surement croisés dans les couloirs du tribunal. Vous êtes dans la mode, c’est ça ?
Il tira une bouffée sur sa cigarette puis en recracha la fumée. Il regarda sa montre. Ca va, il pouvait rester encore discuter un peu.

-Pour ma part, je ne suis plus dans la justice, se sentit-il bon de préciser car une légère étincelle s’était illuminée lorsqu’il avait fait mention de son ancien poste.

Il fouilla dans sa poche intérieure de sa veste et tendit une petite carte à Mme Dubois.

-Je suis aujourd’hui détective privé. Tenez, voici ma carte. On ne sait jamais, un jour vous aurez peut être besoin de moi…

Oui, il était à la recherche d’une cliente, mais pas pour son rôle d’avocat mais son rôle de détective. Ce nouveau métier lui plaisait vraiment ! Et au moins, cela donnerait une raison en plus pour Phoebe de le rejoindre. En effet, il avait un métier, il s’était installé…Il avait une vie du parfait humain…enfin presque. Sa vie n’était pas de tout repos. Il était désormais certain que des démons avaient eu vent de son retour. En même temps, il ne s’en cachait plus. Ras le bol de rester exclus, de jouer au chat et à la souris. Si la source d’aujourd’hui voulait le voir, et bien soit ! Qu’il le fasse ! Mais pour l’instant, elle restait muette. Et tant mieux. Cole voulait rester loin des Enfers pour l’instant. Son but ? Récupérer Phoebe.
Enfin, il avait tout de même prit soin de cacher son bureau, qui faisait aussi office de demeure. Grâce à des formules, il l’avait rendu invisible aux âmes démoniaques.

Cassandra prit une nouvelle bouffée de tabac et écouta l’ancien procureur lui dire qu’il n’avait a priori pas d’ennuis avec la justice, et cela pourrait être amusant de faire changé ça finalement. Mais il valait mieux régler son problème avant d’en créer d’autre sinon elle se savait faire montre de magie pour ne plus entendre parler de touts ses crétins qui n’avait rien de mieux à faire que de l’embarrasser tels des poids morts. Cole enchaine sur son passé d’homme du barreau et remarqua qu’ils devaient surement s’est déjà croiser au détour d’un couloir au palais de justice. La française haussa les épaules ignorante, oui elle l’avait déjà croisé et le connaissait de réputation mais de là à savoir précisément quand et s’il s’était réellement aperçut il surestimait l’attention qu’elle pouvait porter aux autres. Ce qui chez Cassie s’approchait dangereusement de zéro, elle n’aurait même pas pu lui redire le nom de l’inspecteur qui venait de l’interroger ni même le prénom de son dernier agent, cela constituait des informations superflues à retenir, mieux valait savoir son numéro de compte bancaire non ?! En revanche il savait que la sorcière appartenait au monde de la mode et c’était tout à son honneur, d’ailleurs Cassandra esquissa un sourire et prit la peine de confirmer ses dires.


Elle inspira une ultime slave de goudron sur sa cigarette puis jeta le mégot sur le côté se souciant peu d’avoir raté de près une petite fille blonde. Mais elle se rendit rapidement compte que cette discussion ne menait à rien car ce Cole Turner n’appartenait plus au monde juridique et il était devenu un pauvre petit détective privé. Il lui fallu faire un effort surhumain pour ne pas lui rire au nez en disant que ce devait être une blague mais voir le brun lui tendre une carte de visite lui fit passer l’envie. Cassie était-elle réellement en train de perdre son temps avec un minable de se genre, un déchu ? Il semblait bien, et ce brun venait de perdre en une demi-seconde de sa superbe, s’il voulait se reconvertir il aurait au moins pu prendre quelque chose de prestigieux. Personnellement pour la sorcière savoir que son détective était un ancien juriste, elle se poserait des questions sur le pourquoi du comment il avait pu tomber aussi bas.

Par politesse le mannequin s’empara de l’objet tendu et le glissa rapidement dans sa pochette en se disant que cela servirait toujours pour jeter un chewing-gum bien qu’elle n’en mâcha pas. Le pire était qu’elle ne pouvait même pas réellement partir tant que son stupide avocat était coincé à l’intérieur du bâtiment, elle voulait avoir des nouvelles et surtout le virer en personne et pas au téléphone. Il lui fallait relancer la conversation mais gentiment.

« Je vous remercie mais je ne suis pas marié aussi n’ai-je pas besoin de savoir si l’on me trompe, et sans vous vexer, même si c’était le cas je pourrais très bien le découvrir par moi-même et surtout le lui faire payer. »

Ça oui Cassandra était extrêmement doué pour la vengeance et cela aidait d’avoir des contacts un peu partout et surtout d’être magicienne, rien de telle qu’une malédiction pour punir un homme infidèle ou simplement un portier impoli. Il était bien sur évidement que cette pimbêche de maquilleuse se retrouverait elle aussi avec un petit souci créer par un quelconque sortilège. Un sourire machiavélique était apparu sur son visage sans que Cassie ne s’en rende compte mais lorsqu’elle revint sur terre son expression changea rapidement.

« En revanche je suis sure de pouvoir vous trouver une cliente qui rêve de savoir si son mari se fait ou non sa secrétaire. Bien sur tout le monde sauf mon amie sait que la réponse est oui… »

Madame Dubois n’avait pas l’air intéressée par le fait qu’il soit détective. Tant pis. Après tout, il avait le choix question clients ! Et il est vrai qu’elle avait l’air de la femme qui gère seule ses affaires…Une femme d’affaire, exactement ! Elle gérait aussi bien les économies que sa vie privée. Cela se sentait. Et puis, il l’avait suffisamment vu au tribunal pour savoir qu’elle savait régler ses problèmes. Elle sortait toujours gagnante. Bon, il était vrai que les avocats faisaient le boulot ! Elle préférait peut-être mettre la somme qu’il fallait pour se dépêtrer de sales affaires, plutôt que de les résoudre avant la phase tribunal. Mais c’était son droit.

-Très bien. Et bien vous lui ferez part de mes coordonnées au cas où elle serait intéressée, répondit-il poliment.

Il se demandait tout de même dans quelle affaire était-elle tombée. Elle avait l’air d’attendre quelqu’un en jetant des coups d’œil vers le commissariat. Son avocat peut-être ?

Soudain, une voiture de policier se gara devant le commissariat, place qui leur était réservée. De ce véhicule en sortit deux agents et un détenu. Cet homme mal rasé, de stature imposante, tatoué au niveau du cou impressionnait plutôt qu’autre chose. Et Cole le reconnu. Mais pas assez rapidement. En effet, l’homme en question le reconnu aussi. Tout d’abord l’air surpris, une colère rageuse pouvait se lire dans son regard.

-Balthazar !! dit-il en le désignant du doigt.
Les policiers durent le retenir car il allait droit vers Cole. Ce dernier ne laissa rien montrer de sa gêne ou de sa colère. S’il y avait un sorcier ou un démon dans le coin, il serait grillé !

-Va te faire f**** !! Espèce de ***** !!!

-hé ho ! Tu vas te calmer !

D’autres policiers vinrent aider leurs collègues en difficulté. Cole bouillonnait, ou plutôt Balthazar justement. Ce vaurien, Frank de son nom, étaitun ancien démon. Lorsque Cole était devenue la Source, il fit le ménage en Enfers. Il bannit les démons qui ne lui étaient pas nécessaire et en qui il n’avait pas confiance. Et qui dit banni, dit perte de ses pouvoirs. Frank avait donc de bonnes raisons de lui en vouloir.
Heureusement, les agents réussirent à l’emmener à l’intérieur.

-Hé bien ! Encore un qui a abusé de produits illicites ! dit le détective afin de détendre l’atmosphère.

Tous les regards s’étaient arrêtés sur lui l’espace d’un instant. Puis la vie reprit son court. Peu à peu les curieux s’éparpillèrent. Cole finit sa cigarette et la jeta par terre. Il ne fallait traîner trop longtemps.
Il regarda de nouveau Cassandra Dubois. Connaissait-elle Balthazar ? Non, impossible…Si c’était le cas, Cole n’aurait décidemment pas de chance !

Cole répondit vaguement à la proposition à moitié sincère de Cassandra, finalement puisqu’il avait perdu tout intérêt à ses yeux le mannequin ne voyait pas vraiment l’utilité de diffuser sa stupide carte et encore moins de continuer à parler de lui à son entourage de toute façon restreint. Ayant fini sa cigarette Cassie allait partir puisque son avocat ne semblait pas montrer le bout de son nez et qu’elle n’avait que faire de l’ordre de ne pas sortir plus loin que le parking, sans compter que ce Turner n’en valait plus la peine. Mais quelque chose attira son attention tout comme celle du brun, une voiture de service venait d’entrée dans la cours et une fois stationnée plusieurs officier ainsi qu’une espèce de brute hirsute en sortirent. Le prisonnier fustigea contre le compagnon de fumette de la française qui se demanda la raison réelle de cette agression en règle. D’autant que le nom de Balthazor ne lui était pas inconnu, mais impossible de mettre le doigt dessus.

Pour satisfaire sa curiosité Cassie se concentra et enclencha son pouvoir qui bien qu’inutile en de nombreuse circonstance lui servait bien souvent pour son petit plaisir personnel. Ainsi brancher l’air de rien sur les pensées de Cole aucun détail croustillant ne lui échappa. De sa véritable identité de démon à son triple homicide de la triade et l’envie de détruire ce Frank. Au moins maintenant elle avait retrouvé pourquoi le nom lui disait quelque chose, le livre de famille faisait mention de ce démon supérieur et ayant trainé un moment avec un démon doué pour un certain sport Cassandra avait eu vent que quelque nouvelles du monde d’en bas. La sorcière esquissa un souvenir malicieux lorsque le brun tenta de se justifier auprès d’elle.

« Ou peut-être pas, il ne doit pas être le seul démon à vous en vouloir dans les Enfers… »

Avec cette allusion il allait vite comprendre qu’elle aussi appartenait au monde magique mais il ne pourrait pas savoir si elle était elle aussi une démone ou une sorcière simplement. De même que son appartenance puisque Cassie ne supportait que son propre camps. Bien sur une démonstration de pouvoir la démasquerait tout de suite mais qu’elle pouvait interférer avec ses pensé la française aurait la main supérieur dans ce jeu dangereux.

Pour le coup l’intérêt de Cole remontait en flèche. Alors il n’était pas seulement un petit détective minable, il était aussi un être démoniaque et renégat. Rejeter par ses paires et amoureux d’une sorcière au dernière nouvelle, de même qu’il y avait eu l’annonce de sa mort. Il était vrai que cela faisait aussi un moment que Cassie n’avait pas fréquenté les démons alors ses infos dataient un peu. D’ailleurs qu’était-il advenu de Cooper, son ami démon, mais si elle l’avait vaincu lorsqu’il lui avait parlé de rejoindre les Enfers, encore un idiot qui croyait pouvoir la forcé à se ranger d’un côté ou d’un autre.

« Personnellement je pense pas qu’on puisse vous blâmer, à quoi sert le pouvoir si on ne s’en sert pas ! »

Sur d’elle Cassandra ne cillait pas en débitant ses paroles. Elle se moquait qu’on puisse les entendre et de toute façon malgré sa puissance le démon ne lui faisait pas peur. Il lui semblait intelligent alors il ne l’agresserait pas directement devant un commissariat très fréquenté et si au pire il le faisait, elle avait des armes pour se défendre.

Cole fut surpris par la remarque de Madame Dubois. Ainsi elle connaissait Balthazar. Non seulement, elle savait qui il était, mais en plus, qui il avait été : la source. Comment savait-elle tout ça ? Le bernait-elle depuis le début ? Pourtant elle n’avait pas réagit lorsqu’il s’était présenté en tant que Cole Turner. A moins, qu’elle ne connaisse que son identité démoniaque…Dans ce cas, elle appartenait au même monde. Elle n’était pas une simple humaine. Il aurait dû être plus méfiant. Mais en même comment s’en douter ? Ce n’était pas inscrit sur son front ! Il regretta aussi de ne pas s’être débarrassé de cet ancien démon, tant qu’il en était encore temps. Mais il avait pensé qu’il ne s’en saurait pas sorti sans ses pouvoirs. Hélas, il l’avait sous estimé. Mais l’heure n’était plus aux regrets.

Maintenant restait à savoir dans quel camp se situait-elle. Tout portait à croire que le démon et la Dubois appartenaient au même camp. Rien que sa dernière remarque laissait présager un certain goût pour le pouvoir…Et même s’il n’avait pas deviné qu’elle était dans le domaine de la magie, il avait tout de même bien cerné le personnage : orgueilleuse, avide de pouvoir, calculatrice, manipulatrice…Bref, rien ne pouvant caractériser un être bénéfique…Cependant, il valait mieux rester sur ses gardes. En tout cas, il était certain qu’elle n’était pas démone. Il l’aurait ressentit tout de suite sinon. Elle ne pouvait donc être que sorcière alors.

-Ainsi donc, vous savez qui je suis…

Inutile de continuer à faire semblant. Il sentait Balthazar gronder en lui. Il ne demandait qu’une chose, prendre possession de la situation. Mais il n’en était pas question. Pas ici, pas en plein jour exposé à une foule d’humains. Non, ce serait compromettre sa sécurité à lui. Et puis, même s’il était en colère après cet imbécile, il ne pouvait pas véritablement en vouloir à la femme qui se tenait devant lui.

-Moi qui pensais m’être fait oublier pendant tout ce temps. Il suffit qu’un imbécile clame mon nom pour que je me rende compte qu’une simple sorcière (il ne prononça pas ce nom mais fit seulement remuer ses lèvres puis reprit à voix haute), se souvienne de moi.

Balthazar, la source, étaient encore tout frais dans les pensées de cette sorcière inconnue. Qu’en seraient-ils alors pour les démons, et la source actuelle ? Mais cela ne l’effrayait pas. Il connaissait les Enfers, et avait encore nombre de ressources !

Tout à coup, un homme en costar sortit de la gendarmerie et vint directement vers la sorcière.
-Excusez-moi Madame Dubois, mais il faut que je vous parle.
Cole en conclut qu’il s’agissait de son avocat. Apparemment, elle était restée ici pour l’attendre. Etait-il en train de négocier en faveur de sa cliente ?

Cassandra constata que sa petite déclaration avait eut l’effet escompté, d’accord désormais il savait qu’elle était sorcière même Cole devait penser qu’elle était maléfique mais de fait il savait aussi qu’elle possédait un certain savoir et qu’il ne servirait plus à rien de se faire respectivement des courbettes puisqu’ils étaient tous deux du même monde. Oui la française savait qui il était et bien que les dernières nouvelles qu’elle eut entendu sur les enfers faisaient mention de sa mort après avoir été déchu du trône des enfers, il n’y avait aucun doute possible ce grand brun charmant était Balthazor.

Le mannequin ne lui répondit qu’avait un sourire narquois, sa télépathie toujours en marche. Il la traita de simple sorcière mais il n’y avait pas de quoi s’enflammer pour si peu, Cassie n’était effectivement que sorcière et simple puisse que n’ayant aucun mission à accomplir. Sa vocation était de vivre ses sans pouvoirs bien qu’elle en fut un usage régulier toujours pour son profit personnel. Aussi pour ne pas s’emporter la brune préféra s’en tenir à sa définition des termes plutôt que d’envoyer sa main dans la face de ce goujat.

« Se souvenir est un bien grand mot, disons plutôt que dans notre petit monde tout se sait. »

Cassandra put li en cet homme qu’il n’avait aucune peur d’elle ou encore de la menace qu’elle représentait en ce fait qu’elle pourrait très bien choisir d’aller répandre sa présence à San Francisco dans le monde souterrain. C’était de toute façon mal la connaître, la française n’était pas du genre à répéter les secrets, surtout pas quand ceci servaient sa cause plus aisément en restant de même nature. Sans pouvoir rajouter quoi que ce soit un homme d’une trentaine, d’année, blond avec des lunettes et un costume bas de gamme sortit du commissariat en l’appelant. Agacé par cette arrivée impromptue Cassie se retourna vers lui en montrant son mécontentement.

« Quoi encore Peter ?! »

Pourquoi s’embêter à se référer à lui par son titre alors qu’à la fin de cette journée il ne serait plus avocat, du moins plus le sien. Ce dernier jeta un regard suspect en direction de l’ancien procureur avant de faire signe à sa cliente de le suivre à l’intérieur, son air inquiet trahissait son mal aise et probablement le fait que quelque chose n’allait pas à l’intérieur. Encore un crétin qui ne méritait pas son salaire. A cet instant Cassie se retint de sortir son chéquier et d’envoyé paitre ce type en lui disant qu’il n’avait donné ce qu’il voulait à cette peste de maquilleuse mais mieux valait restée civiliser tant qu’il y avait autant de policier autour d’elle et du démon.


Puis se tournant vers Cole elle lui dit avec son sourire provocateur.

« Alors à une prochaine fois, si on se croise plus bas. »

A cela le mannequin ajouta un clin en espérant qu’il comprendrait sa référence aux enfers. Bien sur il y avait peu de chance qu’ils se croisent là-bas puisque techniquement Cassandra ne pouvait si rendre et pare qu’étant l’assassin de l’ancienne Triade, aller faire un tour dans le royaume de la Source reviendrait à un suicide pour Balthazor. Avec dédain la brune tourna les talons et suivit son avocat à l’intérieur, sachant qu’il lui faudrait être un minimum aimable, elle se chargea d’un sourire sincère et aussi innocent que possible prête à affronter ce qu’il viendrait à elle de le bureau du commissaire.

Cole la salua brièvement. Il ne tenait pas à lui répliquer qu’il était fort probable qu’ils se croisent en enfers. Tout d’abord, il n’était pas suicidaire. Se retrouver en dessous était plutôt risqué. Quoiqu’il avait bien atterri en enfers lorsqu’il s’était échappé des limbes. Mais à ce moment là, personne n’était au courant de son retour, maintenant il doutait que ce soit toujours le cas ! Qui sait combien de personnes en plus de cette sorcière étaient au courant de sa réapparition ? Et puis pourquoi irait-il en enfers ? Il n’a rien à faire là bas. Ce n’est pas en ces lieux qu’il retrouvera Phoebe !
Il n’était pas certain qu’elle allait garder sa langue dans sa poche…Mais à vrai dire il s’en fichait. Si la source voulait le rencontrer, et bien soit ! Il irait la voir. Après tout, il connaissait le démon ! Il faudrait aussi qu’il reprenne contact avec Nath. Il n’avait eu aucune nouvelle depuis leur dernière rencontre. Elle était la seule personne qui pouvait le renseigner sur ce qui se passait en enfers.

Il continua son chemin, ne se retournant pas. Il la laissa partir vers ses soucis juridiques. D’ailleurs, son avocat n’avait pas l’air à l’aise. Etait-ce parce qu’elle était en mauvaise position ou était-ce parce qu’il la craignait ? Il ne ferait pas long feu ! Pas seulement avec elle, mais dans le métier ! Pour être avocat, la première chose à montrer était son assurance ! Tout n’était que jeu, comédie…S’il montrait ses faiblesses, il n’irait pas loin ! Et il ne fallait pas avoir de ce genre de femmes qui se croyaient au dessus de tout le monde !

Il prit la direction du café dans lequel il avait rendez vous. Il serait en avance, mais peu importe. Il aurait ainsi le temps de se préparer et de passer des coups de fil.
Soudain il vit une voiture passée…Il s’agissait de Phoebe ! Son cœur bondit dans sa poitrine et il s’arrêta net pour pouvoir la contempler. Ce fut rapide, mais il eu le temps de la voir. Elle était tout simplement magnifique, même si elle paraissait stressée. Mais elle ne l’avait pas vu. Peut-être n’était pas une si mauvaise chose au juste. Il croyait quoi ? Qu’elle allait s’arrêter, descendre et courir vers lui ? Il rêvait ! Ce n’était certainement pas ce genre d’accueil qu’elle allait lui réserver lorsqu’elle le verrait. Il soupira, et repris son chemin, avec le visage de Phoebe en tête.


(Rp Terminé)