Cette femme n'avait pas vraiment répondu à ma question, enfin mes questions! Elle m'ordonna juste de ne pas parler de ce sujet à voix haute. Pour ponctuer la phrase, elle me traita de crétin, comme elle le savait bien faire. Elle commençait à m'énerver de me traiter de cette manière! En tout cas, elle m'avoua qu'elle n'aurait jamais envie de me tuer, même si je suis sûr, elle le mourait envie depuis tout à l'heure! Je croisai les bras, je n'avais pas envie de soulever sa phrase, même si, il fallait l'avouer, j'en avais vraiment envie!
Elle reprit en disant que j'étais bien sympa, mais que pour elle je l'étais de trop....Ah ba voyons, il fallait que je pousse une gueulante pour qu'elle me voit comme l'une de ses fréquentations? Elle m'expliqua qu'elle allait partir si je n'avais plus rien à dire....Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire à cette femme? Malgré le fait, que je la détestais énormément, elle m'intriguais! Elle ne m'avait pas dit qu'elle était une sorcière ou quelque chose d'autre de magique mais c'était sûr, elle connaissait bien ce monde! Si elle le connaissait mieux que moi, elle pourrait me servir pour répondre à quelques questions qui trottaient dans ma tête et qui restaient sans réponses....
Elle commença à s'éloigner, j'attendis encore un peu, le temps que je réfléchissais. Je la rattrapai et me plaçai devant elle.

-Ecoutez moi! Avant que vous partez, j'aimerais dire un petit mot, je n'ai pas vraiment eu le temps de le dire tout à l'heure! Vous allez arrêter de me prendre pour de la merde! Ok? Vous m'agacez avec vos airs supérieurs! Depuis le début, le début, j'essaye d'être aimable avec vous, d'être gentil mais vous, rien du tout! Ce qui est étonnant, C'est que votre amabilité à commencer dès le début, alors que je ne vous avez rien fait....A par le fait que je vous ai bousculer! Je suis trop gentil, comme vous le dîtes, parce que je trouve qu'il faut être aimable et souriant dans la vie. A ce que j'ai remarqué, vous, c'est le contraire! Une dernière chose, je ne suis pas un crétin! Si y'avait quelqu'un d'autre avec nous, ou bien du monde, je n'aurais pas parler de ces choses à haute voix, je sais ce que je fais!

Je repris mon calme, et soufflai un bon coup:

-Bon, ça va être insensé ce que je vais dire mais....Est-ce que vous pouvez répondre à des questions? Sur, vous savez quoi. Peut-être que vous n'êtes pas une personne différentes, mais je sais que vous en savez beaucoup sur le sujet, du moins, je pense....Est-ce que vous voulez être la personne qui peut m'aider?

Le gamin à qui Cassandra faisait face était décidément tenace et lorsqu’il avait un truc en tête il ne l’avait pas ailleurs, malgré les menaces il voulait tout de même se renseigner sur son prix. Il était encore plus marteau que ce que pensait la française mais ces derniers était le plus facile à manipuler. Cassie le trouvait tellement drôle qu’elle lui aurait bien rit au nez une nouvelle fois mais là il risquait de prendre la poudre d’escampette ou de rester s’il était vraiment aussi abruti qu’elle le pensait mais vu qu’elle voulait tout de même se mettre ce novice dans la poche mieux valait qu’elle essaie d’être gentille. Mais n’importe quoi elle aimait trop se moquer et un sourire mesquin se dessina sur ses traits, ce serait si drôle de le planter la en lui expliquant que Merlin habitait dans le coin et rentrait chez lui en passant dans cette ruelle à onze cinquante neuf pétantes. La sorcière commençait non pas à le trouver attendrissant avec sa bêtise mais plus mignon comme un animal de compagnie. Si elle avait eu le temps Cassie se serait offert un de ses tous petits chiens poilus mais il semblait qu’elle en avait peut-être un sous la main.

Alors ce blondinet était prêt à tout pour recevoir les sciences de Cassandra, ô comme il allait souffrir et elle se faire plaisir. C’est vrai elle n’avait pas besoin d’un boulet de plus dans les pattes alors autant que celui la soit utile, pour la magie il apprendrait en route, une recette de potion par là, une formule par ci et un peu d’histoire et hop il serait parer pour affronter la Source et mourir dans de délicieuses affreuses souffrances. Enfin la française fit mine de réfléchir à une somme alors qu’elle savait déjà qu’elle ferait de lui un esclave gratuit, oui elle avait de l’argent mais ce n’était pas une raison pou le dépenser n’importe comment et pour n’importe qui. Elle se tapotait le menton de l’index et eut soudain la lueur vive dans les yeux indiquant qu’elle avait prit une décision, l’air de rien elle déclara.

« Ok, disons que je n’ai pas besoin de ton argent parce que clairement je suis plus riche que tu ne le seras jamais mais j’ai besoin d’une ombre. Je suis une femme très occupée et j’ai besoin de quelqu’un qui passe derrière pour s’assurer que tout soit fait. »

Il serait coincer avec elle et elle avait lui mais au moins elle apprendrait peut-être à être moins gentil et à devenir un sorcier digne de se nom pas simplement un pauvre schizophrène masochiste.

« Si tu m’accompagne régulièrement je dirais ce que tu dois savoir sur la magie et tu auras accès à ma bibliothèque mais méfie toi, tu as pu remarquer que j’avais peu de patience et que avec moi c’est un seul et unique essai alors travail bien et efficacement et je te récompenserai comme il se doit de mon savoir. »

Il pouvait garder n’importe lequel des petits jobs minables qu’il pouvait bien avoir ou devenir son assistant personnel ou les deux s’il en avait envie Cassie s’en moquait bien tout ce qu’elle voulait à cet instant précis était son cigare et un whisky. Aussi avec délicatesse elle sortit sa carte de crédit American Express noire brillante et la lui colla sur la poitrine.

« Si c’est oui tu commences maintenant et tu va m’acheter un portable, le plus cher et fonctionnel du magasin et tu le fait livrer à mon domicile, ils me connaissent. Et ne crois pas pouvoir t’enfuir avec car je connais ton nom alors si tu ne veux pas te retrouver chez les flics soit un bon garçon. »

Sur ce la française attendit la réponse de Noa tout en le regardant froidement. D’accord elle acceptait mais elle n’était pas sa copine pour autant, non elle était son boss et il allait comprendre l’expression ‘à la sueur de son front’ à son summum.

Cassandra était sur le point de mourir d’ennuis en regardant le blond tergiverser pendant cent ans avec lui-même, et bien elle n’était pas sortie d’affaire s’il était toujours aussi lent à réfléchir. Après tout il n’y avait pas douze mille possibilités, soit il acceptait de devenir son larbin soit il montrait enfin un peu de fierté et disant non point barre. Les gentils vraiment toujours à cogiter, et du coup c’était elle qui avait mal au crâne. Alors qu’il restait là à la regarder comme un demeurer il prit finalement la parole pour décliner son offre. A la bonne heure il n’était pas encore irrécupérable sur l’échelle de la carpette. Mais elle était toujours avec le besoin d’un assistant, pas qu’une fois que cela se saurait elle manquerait de CV à ne pas lire, mais le gain de temps n’aurait pas été superflue. Dans ses paroles il fut franc et lui expliqua qu’il ne la supporterait jamais, oui ce n’était pas franchement la nouvelle du mois elle-même ne rêvait que de lui cracher dessus et de lui mettre son talon dans les dents mais mieux valait être subtile et lui faire payer le coup du portable quand il ne s’y attendrait pas. Oui le petit Noa McAdams gentillet se verrait tout de même puni pour avoir affronté Cassie, gagné à chaque fois était un peu lassant au final mais la française adorait tout de même ça.

Sans lui répondre elle accepta sa carte de crédit qu’elle tapota un moment sur son menton pour savoir ce qu’elle pourrait bien faire maintenant. Rentré chez elle ne lui plaisait pas trop mais le fait de devoir encore se trouver un toutou lui avait fait passé l’envie d’aller à son club. Un peu de shopping pour se détendre peut-être oui c’était une bonne idée. Elle ne pensait déjà plus au blond et répondit à peine à ses adieux avec un vague geste de la main qui ressemblait plus à un mouvement pour congédier un domestique. La sorcière était ainsi, à partir du moment où vous n’attireriez plus son intérêt elle pouvait vous recroiser cinq minutes après dans la rue et ne pas vous prête le moindre intérêt sous prétexte de ne pas vous reconnaitre. Concernant ce gamin elle attendrait une petite semaine avant de se rappeler à son bon souvenir avec la facture la plus salée possible d’un magasin de téléphonie réputée. On ne se frotte pas à Cassandra Dubois.

« Aller ma chérie, je suis sure qu’un tailleur Marc Jacobs te rendra ta bonne humeur ! »

Se dit-elle à haute voix en tournant sur elle-même pour repartir dans la direction de la foule et sortir de cette ruelle où elle était d’ailleurs venu pour une raison dont elle ne se rappelait que vaguement. Puis telle une déesse elle se fendit dans la populace jusqu’au rebord du trottoir où un taxi s’arrêta justement pour la prendre avant même qu’elle ne lève le bras. Oui la vie lui souriait et elle adorait ça. Cassie donna la rue des grands magasins et se demanda à quel point il pourrait être jouissif de pourrir la vie de ce jeune homme, quel était son nom déjà ?!

[Terminé]