Comme un souffle dans les rues de San Francisco

Une jeune fille marche sans but dans les rues de San Francisco, les gens l'évitent et continuent leurs courses sans faire attention à ce qui les entourent. Elle n'est rien, qu'un fantôme, car oui cette jeune fille est morte il y a bientôt 45 ans. Pourtant son cœur bat toujours et sa peau est chaude et non froide comme les nombreux cadavres qui gisent à la morgue.
Au lieu de quitter ce monde, elle préféra rester sur celui-ci pour protéger et aider ses semblables et malgré toute son attention et sa ténacité le monde ne c'était pas amélioré bien au contraire devant les yeux impuissant de Bella qui voyait son monde s'autodetruire. De la frustration voila ce que ressent la jeune fille.

Aujourd'hui est un jour particulier en quelque sorte, tout allait bien jusqu'à maintenant, la jeune fille oubliait peu à peu son ancienne vie. D'un naturel avenant et joyeux en apparence, elle respire la joie de vivre ou du moins espère se cacher derrière cela. Pourtant la dure réalité c'était montrée devant elle sous l'apparence d'une vielle femme il y a quelques jours :

C'était un jour comme un autre, Bella se dirigeait avec hâte vers son lieu de travail à l'hôpital maquillée pour avoir l'apparence d'une femme plus âgée que 21 ans. Elle slalomait avec agilité à travers la foule lorsqu'une femme l'interpella par son prénom. Par réflexe Bella se retourna pour faire face a une femme âgées et malgré les rides incrustées dans ce visage, elle le reconnut aussitôt. Sarah voila le prénom de cette femme, une amie de son ancienne vie. Alors que la femme posait tout un tas de question sur l'identité de son interlocutrice. Bella n'arriva qu'a balbutinait qu'elle s'appelait Kate et que Bella n'était autre que sa tante décédée. Ne laissant pas répondre la femme, Bella inventa une excuse et prit congés aussitôt.

Depuis ce jour là, la jeune fille ressentait comme un vide en elle, il fallait qu'elle oublie .... Voila ce que répétait sans cesse la jeune fille. Son regard si clair n'exprimait que le vide ce qui qualifie la jeune fille, vide !
Qu'allait elle faire de sa journée, rien, si ce n'est attendre l'appel d'un de ses protégés. En parlant d'eux, Bella repensa aux fondateurs et à leur leçon de moral sur sa conduite trop humaine, car elle n'était plus humaine comme si ils s'amusaient à lui répéter sans cesse cette phrase par pur sadisme.

Enzo se baladait en centre ville car il avait quelques achats à faire. Il avait décidé de venir seul, et non accompagné de ses hommes ou filles. Il voulait consacrer un peu de temps pour lui même. Il n'avait pas de rendez vous aujourd'hui alors autant en profiter. Et en plus, il aimait dépenser dans des fringues classes.

Il alla donc dans un magasin chic et ressortit avec trois chemises. Puis il alla dans une autre boutique quelques rues plus loin pour s'acheter des chaussures, noires, classes. Il n'aimait pas du tout ce nouveau style de chaussures pointues. Pour les femmes ça allait encore, mais pour les hommes...Or de question qu'il porte ça. Il était resté assez accroché à son style de l'époque des années 60. Bien sûr, il le modernisait au goût du jour.

Une fois ses achats faits, il revint à sa voiture, une BMW décapotable noire. Faut dire qu'il avait les moyens pour s'acheter une telle voiture. Il aimait beaucoup cette petite voiture, mais ses coups de coeur portaient toujours sur des voitures de collection.

Une fois les achats ranger dans le coffre de la décapotable, il s'autorisa une petite cigarette avant de repartir. Il s'adossa alors contre sa voiture, alluma sa cigarette et observa les passants.
Les Américains avaient le don pour se déplacer rapidemment, sans prendre le temps de s'arrêter quelques instants. Un jeune homme bouscula une vieille dame, sans même s'excuser. Un couple passèrent en roller, slalomant entre les passants. Une mère essayait tant bien que mal à calmer la crise de son enfant capricieux.
Une jeune femme, quant à elle semblait loin de ce monde tumultueux.

Enzo resta un moment à l'observer. Elle avançait lentement, comme si rien aux alentours ne pouvaient l'extraire de ses songes. Elle était d'une beauté naturelle, et non pas superficielle comme beaucoup d'Américaines. La fraîcheur émanait d'elle, mais elle avait une mine triste.

Elle passa devant lui, sans même le remarquer. De toute façon, qui aurait-elle remarqué? Il décida alors de la suivre. Elle n'avait rien de démoniaque, il en était certain. Elle respirait plutôt la bonté. Mais quelque chose l'intriguait. Il ne savait quoi. Il se mit alors à la suivre aux dédales des rues.

Elle continua sa route mais ou allait elle la conduire, bonne question ... Ses long cheveux châtains volèrent dans tous les sens, laissant quelques fois une mèche cacher ses yeux clairs sans pour autant gêner la jeune fille. Qui au bout d'un certains temps soupirait tout en remettant la mèche a sa place. Mais elle était elle vraiment à sa place ? Peut être que sa place en ce moment même était au paradis entouré des êtres défunts de sa vie. Avait elle fait le bon choix en choisissant cette voix au confort du paradis. Au début Bella n'avait aucune hésitation, elle voulait aider mais avec le temps ce choix commençait à devenir pour la jeune fille une erreurs. Est ce par pur égoïsme ? bien sur que non ....
C'est vrai elle n'était qu'un piètre être de lumière, voila ce que pensent les fondateurs, et si elle n'était même pas capable de protéger les gens sous sa coupe. Tant de si dans la tête de Bella .......

Elle bifurqua à l'angle d'une rue, moins peuplée que la précédente, un long soupir s'échappa de la gorge de la jeune fille presque seule .... Malgré le fait de vouloir être en permanence entourée de personne qui est pour elle un besoin, Bella aime avoir son moment de solitude à elle, où elle peut réfléchir de son propre chef.
Elle manquait de confiance en elle et ce depuis sa naissance en temps qu'humaine.
Alors qu'elle entrait dans l'age de l'adolescence les gens disait d'elle qu'elle était trop réservée, trop intello... Elle avait essayer de faire ses rumeurs en entrant dans les pom pom girl mais ce fut bien pire. Surement par pur jalousie sa vie devint un enfer. Heureusement pour elle, quelques mois plus tard, elle prenait la direction de l'université seule et libre ......

Alors qu'elle repensait à son passé, elle sentit une présence derrière elle. Plongée dans ses pensées elle n'avait pas fait attention à ce qui l'entourait. Pourtant ce qu'elle put ressentir de la personne derrière lui donnèrent des frisson. Sans s'arrêter de marcher, elle jeta un coup œil discret par dessus son épaule pour apercevoir la source de ses frissons. Un jeune homme au gout vestimentaire ancien, du moins de l'époque de Bella. Un léger sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres. L'attaque étant la meilleure défense, elle se retourna et tout en lançant un regard peu sympathique à cet homme, elle s'exclama d'une voix qui se voulait forte :

C'est dans votre habitude de suivre les gens ? Vous allez continuer encore longtemps ?

La jeune femme bifurqua dans une ruelle moins peuplée. Elle marchait toujours aussi tranquillement lorsqu'il la vit tourner la tête vers lui. Il sourit, elle avait enfin remarqué sa présence. Mais comment allait-elle réagir? Presser le pas, se mettre à courrir ou lui faire face?

Elle opta pour la dernière option et Enzo s'arrêta à une distance respectable. Il ne voulait tout de même l'effayer, elle qui paraissait si fragile.
Il jeta son mégot de cigarette et plongea son regard dans celui de la belle.

-Auriez vous peur? demanda-t-il, un sourire en coin.

Evidemment n'importe quelle femme ne serait pas rassurée: se retrouver seule face à un inconnu qui vous suivait n'avez rien d'enviable.
Il l'observa alors plus attentivement. Elle était habillée de façon simple mais cela lui allait bien. Elle était mignone. Sa silouhette frêle contrastait néanmoins avec son regard ferme.

-Non je n'ai pas pour habitude de suivre les personnes...sauf lorsque j'ai des comptes à régler. Mais ce n'est pas votre cas, je vous rassure.

Il passa devant elle, tout en conservant une distance respectable et alla s'adosser au mur d'un immeuble.

-Je dois dire que vous m'avez intrigué. Vous semblez tellement différente des autres...dit-il d'une voix posée.

Bella resta droite face à cet homme, elle sentait un danger tout près d'elle mais au lieu de courir, elle resta là immobile, ses muscles refusant de bouger. Surement tétanisés comme ceux d'un humain en ce moment précis mais non elle n'était plus humaine alors pourquoi restait elle là au lieu de prendre ses jambes a son coup ....
L'homme jeta alors son mégots qui s'écrasa avec lenteur sur le sol froid de San Francisco tandis qu'un sourire charmeur se dessinait sur le visage de son interlocuteur. Autant dire que Bella n'était pas du tout rassuré. Son pouls s'accéléra soudainement ...

L'homme demanda alors si elle avait peur. Bien sur qu'elle avait peur malgré son apparence stoïque. Son corps était agités de légers tremblements. Se concentrant uniquement sur son rythme cardiaque palpitant, la jeune fille commença peu à peu à se détendre ainsi que son pouls revenait à la normal. Elle releva alors les yeux vers l'étranger et les mots se coincèrent dans sa gorge. Inspirant une grande bouffée d'air, elle s'exclama d'une voix posée :

Donnez moi les raisons pour lequel je devrais avoir peur de vous !

Ses yeux clairs fixèrent les moindres mouvements de l'homme en prenant bien soin de ne pas croiser ses yeux sous peine d'être déstabilisée. Elle ne portait qu'un simple débardeur et jean rien de plus banal et rien de très chaud. Autant bien se fondre dans la masse. Elle croisa maladroitement les bras comme s'ils pouvaient la réchauffer mais en vain. Une vague de fraicheur se faisait ressentir dans la rue. Elle sentit le regard de l'homme se posait sur elle, la détaillant comme si elle était nue. Le rouge monta à ses joues qu'elle essaya de cacher derrière ses long cheveux.

D'une voix calme il répondit que non ce n'était pas son habitude de suivre les gens sauf en cas de règlement de compte mais ce n'était pas le cas. Intérieurement Bella soupira de soulagement, il ne lui voulait aucun mal du moins pour l'instant .... Règlement de compte ? voila qu'il fallait qu'elle rencontre une personne et bien sur que celle-ci soit un mafieux, en même temps avec sa chance légendaire .... Souriant pour essayer de paraitre décontractée, elle s'exclama alors ironiquement :

Un coup de chance.

L'homme passa alors devant elle, pour aller s'adosser contre le mur d'un des immeubles environnent. Le courant d'air émis par celui-ci fit frissonner encore plus notre ange. A cette distance la jeune fille pouvait discerner tous les traits de son interlocuteurs. Il devait surement avoir des origines hispaniques au vu de sa peau mat alors qu'elle sa peau était d'une pâleur effrayante. Et ses yeux, aussi noir que les profondeurs des enfers faisant oppositions des yeux si clairs de l'ange. Il s'exclama alors qu'elle l'intriguait, qu'elle avait quelque chose de différent des autres. Bella tressaillis pour se reprendre quelques minutes tard alors qu'une grimace apparaissait au coin de ses lèvres. Oui elle était différente vu qu'elle est morte ! Elle rigola intérieurement de son sarcasme.
Elle s'exclama d'une voix calme avec une touche d'ironie :

Différente c'est la première fois que j'entends une chose pareille. Le mot banal convient le mieux pour ma personne.

Du moins c'est ce qu'elle se persuader.....

Enzo fit un sourire en coin face à la manière de répliquer de la belle. Sa voix trahissait son émotion, mais elle désirait ne pas montrer sa peur. Plutôt que d'être tétanisée par la peur, elle lui faisait face, et contre attaquait sans cesse. Elle avait du cran, surtout qu'elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Mais il valait mieux qu'elle ne sache pas.

Le teint de la jeune femme était d'une paleur majestueuse. Enzo aurait pu croire qu'il s'agissait d'une vampire, mais il ne sentait pas d'aura maléfique. De plus, ses cheveux noir ébène contrastaient avec la paleur de sa peau. Mais cela n'enlevait rien à son charme, au contraire.

Enzo arqua un sourcil en écoutant sa dernière réplique. Il ne s'attendait pas à cela et fut quelque peu surpris. Il s'était attendu à une autre attaque, mais au lieu de cela, elle reprit sa triste mine et répondit d'un ton amer. Cette jeune femme se méprisait-elle? Que s'était-il donc passé dans sa vie pour qu'elle n'ait aucune confiance en elle? Mais il n'allait pas s'apitoyer sur son sort, ce n'était pas du genre d'Enzo. Néanmoins, il était curieux. Il désirait en savoir un peu plus, car il ignorait pourquoi, cette femme l'intriguait et l'intéressait. Pourtant, ce n'était pas son genre de femmes. Quoiqu'elle avait l'air d'avoir un caractère bien trempé, sous ses airs d'ange.

-Allons...Croiriez vous que je vous aurais remarqué si vous étiez d'une banalité sans nom?

Il laissa le temps à la jeune femme d'assimiler ses paroles puis continua.

-Croyez moi, vous êtes loin d'être "banale". Vous êtes diffférente, comme je vous l'ai dit. Cela fait un moment que je vous suis: depuis le centre ville. Mon regard s'est posé sur vous, et ne put s'en détacher. Croiriez vous que si vous étiez banale, j'aurai agit ainsi?

Evidemment Enzo aimait séduire. Il s'agissait de l'un de ses précieux dons. Mais au fond, il y avait de la vérité dans ce qu'il disait. Et peut être qu'elle finirait par se détendre car pour l'instant il ne lui voulait aucun mal.

-Cette jeune femme si mystérieuse a-t-elle un nom?

La respiration de Bella commença à reprendre son rythme normal, pourtant les frissons se ressentaient toujours. L'homme quand à lieu ne bougea pas, arquant un sourcil face à ses réponses qui paraissaient l'étonner au plus au point. Les bras toujours croisés sur sa poitrine en position défensive, la jeune fille fixait le jeune homme d'un regard soupçonneux ...

Un coup de vent fit tornader ses cheveux autours de son visage arrondis, ce qui eut le don d'énerver Bella déconcentrée au vu de ses mèches devant ses petits yeux clairs. D'un geste rapide et nerveux, elle plaqua ses cheveux derrière ses oreilles laissant apparaitre dans ses yeux une lueur de colère qui s'estompât aussi rapidement qu'elle était apparut.

La voix de l'homme fit écho dans la rue laissant l'attention de Bella se reportait sur lui. Il s'exclama alors qu'elle n'avait rien de banal. Quel flatteur ! Rien de plus banal qu'une fille pâle avec des cheveux bruns, des yeux clairs peut être la seule chose de beau chez elle ainsi qu'un corps frêle avec des formes trop prononcées !
Bella rigola nerveusement devant le jeune homme et s'exclama:

On ne vous a jamais dit que les hommes aiment la banalité, à vous voir je crois comprendre que vous faite partit de cette norme.

Et oui Bella était toujours sur la défensive. Elle détestait ,malgré le besoin qu'elle en ressentait, dévoiler son masque devant les gens. Oui elle était unique mais aveuglée par son manque de confiance, la jeune fille se voilait la face encore et encore. Cependant ceci n'arrêta pas l'hispanique qui continua sur sa lancée en disant qu'elle n'avait rien de banale, qu'elle était différente, qu'en quelque sorte elle l'obséder vu comme il l'avait suivit. Prenant une moue séductrice il lui demanda s'il avait mal agit.

Bella ferma alors ses yeux tout en inspirant profondément, elle qui cherchait la solitude, elle tombait sur un séducteur quand on dit que cette fille n'a pas de chance ..... Cependant le son de sa voie était assez envoutante ainsi que ses yeux, une des raisons pour laquelle elle fuyait son regard. Elle s'exclama alors :

En quoi suis-je différente alors ?

Oui la réflexion de son interlocuteur l'interpella, elle voulait en savoir plus. Elle c'était toujours vu comme une fille banale et voila qu'en ce moment même on lui disait le contraire. par réflexe elle se mordit légèrement la lèvre inférieure encore un réflexe de son ancienne vie qui reste présent malgré tout. Le jeune homme lui demanda alors son prénom de façon détournée du moins comme celle d'y il a très longtemps. Elle lui répondit alors :

Isabella mais Bella suffira.

Elle détestait par dessus tout son prénom trop ancien à son gout, les parents pensent-ils à l'impact que peut avoir un prénom sur une vie.mais Bella lui convenait parfaitement. Certaines filles l'avaient souvent critiquer sur ce point.
Par pure politesse, elle s'exclama :

Et puis-je savoir le votre ?

Enzo fut encore une fois surpris face à la réplique de la demoiselle. Les hommes aiment la banalité? Elles connaissaient très mal les hommes alors! En tout cas, en ce qui concernait Enzo, la banalité des personnes ne l'intéressait guère. Mais il ne répondit pas à cela. Et lorsqu'elle lui posa la question, il ne lui répondit que par un sourire énygmatique.

Evidemment elle lui demanda de même son nom lorsqu'il lui demanda le sien.

-Enzo Rama...Mais Enzo suffira,dit-il en souriant.

Un peu d'humour ne ferait pas de mal pour détendre l'atmosphère. Il s'approcha alors de Bella avec un air sérieux. Il s'arrêta à quelques pas d'elle et l'observa un moment, en silence.

-Je ne sais pas si, en vous baladant, vous avez déjà observé autour de vous. Avez vous déjà observé les gens, les personnes de cette ville? Ils courent tous après quelque chose. Ils n'ont pas le temps de s'arrêter, de profiter. Or vous...vous n'êtes pas comme eux. Ces personnes sont d'une banalité sans nom car elles se ressemblent toutes. Mais vous êtes différente, et parce que vous êtes différente, vous êtes loin d'être banale.

Il resta un instant à attendre sa réaction mais son regard se porta au delà de la demoiselle. Un groupe de jeunes s'approchaient. Il ne leur aurait pas porté attention, s'il n'avait pas reconnu leur style vestimentaire: quatre hommes blancs, cheveux rasés, vestes en cuir noir, chaînes accrochés à leur jeans... Il s'agissait de nazis, reconnaissable entre mille.
Combien de fois il avait rencontré ce genre de pourritures. Enzo était démon, certes, mais il avait aussi un côté humain et tuer des personnes parce qu'ils sont de couleurs, il ne l'acceptait pas. Combien de Mexicain avait été humilié et tué par ces hommes bêtes et méchants. Oui, il ne les aimait pas beaucoup. Cependant, il n'allait rien faire s'ils les laissaient tranquille.

-On a de la compagnie, dit-il à Bella.

Il passa un bras par dessus les épaules de la demoiselle et l'invita à marcher pour s'éloigner.
-Venez.

Enzo avait du mal à croire qu'ils allaient les laisser tranquille. Un Mexicain avec une blanche n'allait pas leur plaire. Mais il ne voulait pas les affronter car il ne pourrait pas se servir de ses pouvoirs devant la belle. Mais il les entendait se rapprocher et piaffer.

L'atmosphère commença à se détendre dans la petite rue. Voyant le sourire qui venait d'apparaitre sur son visage, Bella détourna le regard tout en rougissant. Alors comme ça le jeune homme l'a trouvé à son gout. N'étant pas habitué à ceci la jeune fille jubila intérieurement. Pourquoi fallait-il qu'elle soit morte pour que les morts s'intéressent à elle ? Elle se gratta légèrement l'épaule signe de nervosité laissant apparaitre sur sa peau si pale des taches rouges.

Le jeune homme s'exclama alors qu'il s'appelait Enzo Rama mais qu'Enzo suffira. Bella ne put refouler le léger sourire qui venait de se dessiner aux coins de ses lèvres. Alors comme ça ce jeune homme avait de l'humour, chose qu'apprécie Bella.
Pourquoi est elle si hostile envers cet homme alors que celui-ci faisait tout pour être courtois envers elle. Elle décroisa alors ses bras tout en laissant échapper un léger gémissement, vu la raideur de ses membres.

Alors qu'elle méditait à ce sujet, Enzo prit à nouveau la parole en lui demandant si elle avait déjà observait les gens présents dans cette ville. Bien sur, pendant un certains temps, elle se délectait de leur observation qui devint avec le temps un ennui. Le jeune homme continua en s'exclamant que sur ce point là, elle était différente des autres donc loin d'être banale. Attrapant une mèche qu'elle entremêla entre ses doigts, Bella ne savait pas quoi répondre. Il avait vu clairement dans son jeu mais comment ? Elle faisait tout pour jouer son rôle d'humaine normale à la perfection. Elle s'exclama alors malgré les légères rides qui apparaissaient au coin de ses lèvres :

Pour être franche, je ne vous comprend pas. Peut être est ce parce que je ne suis pas aussi bonne observatrice que vous.

Bien sur qu'elle le comprenait mais mieux fallait jouer l'ignorante que de dévoiler son masque. Voyant que l'attention d'Enzo n'était plus porté sur sa personne mais à une chose juste derrière, Bella se retourna discrètement pour apercevoir un groupe de jeunes qui vu a leurs "costumes" ne devaient pas être très fréquentables. Le regard d'Enzo c'était durcit et la jeune fille pouvait décrypter toute la haine que portait son interlocuteur au groupe qui arrivait dans leur direction. Il s'exclama alors un léger on a de la compagnie ainsi qu'un venez tandis qu'un bras se posait autours de ses épaules.

Bella se laissa entrainer par Enzo tendit que le groupe commençait vociférer un discours raciste. Sentant les muscles tendus du jeune homme, la jeune fille avança rapidement sentant elle aussi le danger qu'émanait du groupe.
En ce moment précis, oui elle avait peur. Peur que ses hommes s'en prennent à un innocent tout ça car celui n'avait pas la même couleur de peau qu'eux.
Tournant la tête vers Enzo, elle balbutina :

Vous connaissez ses hommes ?

"Vous connaissez ces hommes?" demanda Bella.

-Je ne les connais que trop bien...Evidemment je ne connais pas ces hommes personnellement, mais je sais parfaitement leurs idéaux, et cela me suffit amplement.

Ils se rapprochaient et leurs insultes commençaient à agacer Enzo. Malgré lui, il ressera sa main sur l'épaule de la demoiselle. Il se rendit compte alors qu'il était en train de lui faire mal lorsqu'elle fit un petit geste de l'épaule.

-Pardon, dit-il en resserant son étreinte.

Enzo ne savait que faire. Il aurait voulu leur donner une bonne leçon, mais la fille allait avoir une crise cardiaque si jamais il montrait ses pouvoirs...Remarque, il avait aussi son arme à feu. Mais ces gars là étaient peut être aussi armé. Un contre quatre, il ne ferait pas le poids, en utilisant seulement son arme.

-Alors on se promène? Hé le rital! Tu m'entends?

Le mafieu préférait ne pas répondre, et continua à avancer.

-Ho! Pourriture! Tu promènes ta chienne? Ou plutôt ta chatte? Leurs rires gras et bêta retentissaient dans toute la rue.

-Ho!! Enfoiré de rital! Tu as peur?!!

Là Enzo s'arrêta. Ils avaient dépassé les limites. Lui? Avoir peur? Ces petits impertinents allaient bientôt connaître la peur. Il vit deux grosses bennes à ordures et se tourna vers Bella.

-Allez vous cacher derrière ces bennes,dit-il calmement.

Le voilà, lui le démon, à vouloir protéger une simple humaine! Il aurait très bien pu s'enfuir et la laisser se débrouiller toute seule...Mais son côté gentleman l'en empêchait. Il n'avait pas été élevé ainsi.

La peur se lisait dans les yeux de Bella. Elle écouta avec attention les paroles du jeune homme. Il ne connaissait pas ses hommes mais leur idéaux. Des frissons parcoururent a nouveau le dos de la jeune fille, pas au cause d'Enzo mais du groupe qui les suivait maintenant de plus en plus hargneux. Elle commença a haletait tandis que son rythme cardiaque repartait de plus belle. Sa gorge commença à s'asséchait.

N'étant attentive qu'a sa peur qu'elle essayait de freiner, la jeune fille ne sentit pas la main du jeune homme se refermer avec fermeté sur son épaule. Surprise, elle poussa un léger gémissement tout en essayant de dégager discrètement son épaule meurtrie. Le visage du jeune homme qu'en à lui était fermé surement pas la colère. malgré la douleur toujours présente en haut de son bras, Bella ne reprocha rien a Enzo au vu de la situation dans laquelle ils étaient.

S'apercevant surement qu'il venait de lui faire mal, le jeune homme resserra son étreinte sans douleur tout en s'excusant. Tournant à nouveau sa tête vers lui, elle essaya de sourire en vain, seul le coin de ses lèvres bougèrent et s'exclama avec un regard serein :

Ce n'est pas grave !

Les insultes s'intensifièrent alors que Bella et son compagnon marchait toujours en regardant droit devant eux, en essayant de les ignorer, en vain. Comment des personnes pouvaient elles être aussi odieuses envers un de leur semblables. Pourtant préparait tout en entendre, la jeune fille poussa un hoquet de dégoûts lorsqu'un des nazis la traita de chienne puis de chatte.

Le rouge monta a ses joues mais pas de gêne de colère. Comment pouvaient dirent des choses pareils sans raison valable. Ils leur fallait une bonne correction mais comment ? Avec ses petits pouvoirs d'être de lumière, elle aurait put les effrayer mais ce n'était pas assez du moins pour la jeune fille. De plus, elle n'était pas seule.

Alors que Bella imaginait tous les stratagèmes impossibles et inimaginables, Enzo s'arrêta net stoppant ainsi la course et les pensée de la jeune fille qui jeta un regard surpris au jeune homme. Elle pouvait lire la colère dans les yeux de celui-ci, ses yeux sombres légèrement froncés lui donnait vraiment un air terrifiant !

Enzo se tourna alors vers elle et lui montra deux bennes a ordures tout près d'eux. D'une voix calme, ce qui surprit Bella, il lui demanda d'aller se cacher derrière les poubelles. Dans un sens oui elle avait envie de s'enfuir mais d'un autre côté, elle ne pouvait se résigner à laisser un innocent seul face à ses monstres. Elle s'exclama :

Je ne crois pas que ce soit une très bonne idée ! Continuons de marcher, ils vont finir pas s'en laser et ils s'en iront. S'il vous plait ne faîte pas de gestes irréfléchis, vous êtes seul contre quatre.

Elle attrapa délibérément sa main, pour l'entrainer avec elle dans sa marche. Elle entremêla ses doigts avec les siens en espérant qu'en sentant sa présence, il finirait par l'écouter. Sentant les pas se rapprocher, la peur commença à lui tordre les boyaux mais une chose est sure, elle n'abandonnera pas Enzo face au groupe, jamais !

La demoiselle invita Enzo à avancer. Elle ne voulait pas qu'il les affronte. Le Mexicain soupira et la suivit. Il les aurait bien tué, mais pas devant Bella.
Ils continuèrent donc d'avancer, en pressant l'allure. Mais il n'y avait aucune issue. Les rues continuaient à défiler et ils n'arrivaient pas à les semer. Et Enzo savait qu'ils ne lâcherait pas l'affaire. Il fallait trouver une échapatoire. Il n'y avait toujours personne dans ces rues et le jour commençait à décliner.

Il vit alors une vieille boutique abandonnée, mais en s'approchant, il vit qu'il s'agissait en fait d'un ancien restaurant. La porte était ouverte et les tags envahissaient le mur extérieur. Ce vieu restaurant faisait maintenant office de squat. L'endroit idéal pour en finir. Il entra et invita Bella à en faire de même. La salle était assez grande. Il restait même quelques tables. Mais c'était un vrai capharnaum. Des bouteilles vides trainaient un peu partout, et Enzo reconnaissait même les seringues des drogués. A première vue, il n'y avait personne.

Enzo se dirigea vers le comptoir et y fit le tour, entrainant la demoiselle. Il s'y accoupi derrière, la forçant à faire de même.

-Bon, il faut en finir. Sinon, ils ne nous laissseront pas tranquille. Je m'en occupe. Ne vous inquiétez pas pour moi.

Il les entendit entrer à leur tour tout en provoquant Enzo.

-Restez ici, dit-il d'une voix ferme.

Il se releva et passa de l'autre côté du comptoir. Ils jubilaient car ils avaient enfin leur proie. Mais qui était la vrai proie?

-Alors les petits gars, maintenant ça commence à bien faire. Vous avez intérêt à sortir d'ici et à nous laisser tranquille. C'est un conseil que je vous donne, et ce sera le dernier.

Ils s'esclaffèrent, comme l'avait prévu Enzo.

-Tu nous prends pour qui le rital? Tu crois que tu nous fais peur?!

L'un d'eux sortit alors son couteau, menaçant.

-Allez, on va s'amuser un petit peu.

-Mais avec joie, répondit Enzo, un sourire au coin des lèvres.

Le nazi en question s'élança vers Enzo mais le rital réussit à parer l'attaque. Cela rendit furieux l'attaquant. Et avant même qu'il l'attaque de nouveau, Enzo dégaina son poignard et le lança en direction du nazi. Il vint se planter en plein milieu du front. Le cadavre tomba alors lourdement par terre.
Les autres en restèrent stupéfaits. L'un d'eux sortit alors son arme à feu et la pointa sur Enzo.
Mais ce dernier n'était nullement impressioné. Il s'avança vers eux.

-A qui le tour? Ses pupilles avaient prit une teinte noire, pour les intimider.
Durant ce laps de temps très court, le mafieu donna un coup de pied dans le ventre du nazi porteur d'arme. Elle tomba alors à terre et Enzo s'en empara. Il menaça à son tour les moins que rien.

-Maintenant je compte jusqu'à trois pour vous donner le temps de déguerpir.

Ils lui obéirent au doigt et à l'oeil tellement ils étaient effrayés. Ils firent demi tour et coururent vers la sortie.

-Un...deux...

Bang! Bang! Bang!

-...trois.

Les nazis n'avaient pas été assez rapides, il avait prit donc malain plaisir à les tuer froidement. Une fois chose faite, ses yeux redevinrent de couleur normale.

A la plus grande surprise de la jeune fille, Enzo la suivit tout en soupirant ce qui contraria légèrement la jeune fille. Savait-il qu'elle lui sauvait surement la vie en ce moment précis ? Ils accélèrent leurs pas tandis que leur poursuivants faisaient de même. Les rues défilaient devant les yeux de la jeune fille mais une aucune pouvait leur apporter une échappatoire. Au lieu de les amener dans les rues principales de San Francisco, elles les éloignèrent dans les coins les plus sombre de la vie.
La pénombre commença à obscurcir légèrement la rue, avec tous les événements Bella n'avait pas vu le temps passer ...

Enzo s'arrêta soudainement devant un immeuble désinfecté, au vu de la vielle pancarte afficher au dessus de la porte couverte par tes tags, on pouvait identifier l'enseigne d'un ancien restaurant. Emportée dans la course d'Enzo, Bella n'eut d'autre choix que d'entrer avec lui dans ce lieu lugubre. Il restait encore des tables et chaises vides renforçants le côté morbide de la pièce. A droite reposé des matelas noir de crasse avec juste à côté des seringues. La jeune fille ne put réprimer une grimace dégoûtée devant ce spectacle.

Il l'entraina derrière le comptoir du restaurant. Voyant le jeune s'accroupir, elle fit de même. Son souffle était saccadé, ils étaient coincés et la peur se lisait sur le visage de Bella. Pourtant le visage du jeune homme quand à lui était serein. Surprise, son visage proche du jeune homme, elle put sentir son souffle sur sa joue lorsqu'il lui murmura qu'il allait faire quelque chose et qu'elle ne devait pas s'inquiéter.

Plus facile a dire qu'a faire, elle tendit alors son bras pour attraper la main d'Enzo.Le jeune homme dut devenir ses attention car il continua sur un ton dur qu'elle devez rester ici. Son bras retomba sur le sol, choquée par le ton menaçant que venait de prendre le jeune homme, Bella resta la bouche ouverte. Résignée, elle acquiesça de la tête, avait elle le choix ?

Enzo se releva alors et parti à la rencontre du groupe, Bella ne put entendre que de faibles éclats de voix avant de se pencher discrètement sa tête à côté du comptoir pour voir la scène et intervenir s'il le fallait. Tant pis si elle se faisait démasquée, si pour sauver cet innocent elle devait le faire, elle n'hésitera pas. Un éclat argent attira son attention, Bella retint son souffle alors qu'un couteau fonçait droit sur Enzo. La carrure du jeune homme cachant pratiquement la scène, Bella n'arriva pas a discerner clairement la scène qui se passait devant elle. Elle soupira de soulagement lorsqu'elle remarqua que les agresseurs étaient en état de nuire.

Elle put entendre compter Enzo compter jusqu'à trois pour les laisser partir. Mais au bout de trois un spectacle horrible se déroula devant ses petits yeux. En un instant, tous les membres du groupes gisaient inerte sur le sol, mort. Elle se releva aussitôt laissant échapper un hoquet d'horreur. Son regard n'exprimait que la peur et l'horreur. Son regard croisa celui d'Enzo tandis que sa main se posait sur sa bouche. Que devait elle faire, partir en courant ? Même si elle courait rapidement étant plus proche qu'elle de la porte, Enzo l'intercepterais sans difficulté.
Elle s'exclama alors d'une voix tremblante:

Vous ... vous avez ... tué ces hommes !!! Je .... dois ....

les mots restèrent coincés dans sa gorge tandis que ses membres se tétanisaient les uns après les autres.

Tandis que Enzo était en train de ranger l'arme sous sa chemise, Belle sortit de sa cachette et découvrit avec horreur les cadavres sur le sol. Il croisa son regard apeuré mais ne fit aucun geste. Il n'avait aucun scrupules et n'en aurait aucun. Elle parla enfin, d'une voix tremblante, rompant le silence pesant qui s'était installé entre eux. Elle restait derrière le bar...avait-elle peur d'Enzo maintenant?

-Oui je les ai tué, répondit-il froidement. Ils n'ont eu que ce qu'ils méritaient.

Il s'approcha du comptoir lentement, le regard rivé dans le sien.
-Si je les aurai laissé en vie, ils auraient recommencé...Par forcément avec nous, mais avec d'autres personnes plus faibles. Ces personnes là ne méritent pas de vivre...

Il se retourna vers les corps, tournant le dos à la demoiselle. Il se fichait de ce qu'elle pensait de lui. Cela n'allait pas chambouler sa vie! Il avait rendu service à la société en quelque sorte.
Il sortit de nouveau l'arme à feu et appuya bien fort pour y laisser ses empreintes. Evidemment, il avait changé sa main, grâce à son pouvoir. Ils déposaient donc les empreintes de quelqu'un d'autre. Bella n'avait rien pu voir puisqu'il lui tourna le dos. Une fois chose faite, sa main reprit son apparence normale et il balança l'arme plus loin. Enfin il se retourna vers Bella.

-Il ne faut pas rester ici. Les coups de feu ne vont pas passer inaperçus.

Mais au lieu de sortir par là où ils étaient entrés, il se dirigea vers les cuisines. Il y avait toujours une sortie de secours dans un restaurant. Et il avait vu juste, une autre porte donnait sur l'extérieur.

Il remarqua que Bella ne le suivait pas. Il soupira et retourna dans la salle.

-Soit vous restez ici jusqu'à ce que les flics arrivent, soit vous me suivez. Enfin, si vous voulez éviter d'être inculpée de meurtres.

Il attendit sa réaction, mais si elle ne se décidait pas rapidemment, il la laisserait ici. Pourtant, ce n'était pas ce qu'il désirait.

Le tueur tourna son regard vers la jeune fille qui essayait de rester stoïque malgré les tremblements qui la secouait. Son regard n'avait pas changé pourtant ceci exprimer bien le danger qu'était ce jeune homme pour Bella. Pourquoi ne l'avait elle pas vu plutôt ? Nerveusement, la jeune fille mordit sa lèvres supérieur, chose habituelle chez elle .... Enzo parla alors d'une vois froide sans remord ce qui glaça le sang de l'être de lumière. Il n'avait aucune honte à exclamer haut fort que oui il avait bien tué ses hommes.

D'un geste long et attentif, il s'approcha du comptoir ou se tenait toujours un retrait Bella. Par réflexe, elle recula de quelques pas sentant peu à peu un liquide chaud s'écouler dans sa bouche. Ses dents avaient eut raison de sa lèvres ou une petite plaie venait d'apparaitre. Enzo continua comme si de rien n'était en s'exclamant que s'ils les avaient laissé en vie il aurait recommencer sur une personne peut être plus faible et n'ayant pas autant de chance leur future victime aurait périt dans d'affreuses conditions.

Heureusement pour elle, le contact visuel ne dura pas longtemps vu que Enzo se retourna lui faisant dos à présent. Le meilleur moment pour fuir ! Pourtant Bella ne fit aucun pas alors que son instinct, du moins ce qu'il en reste, lui criait de courir.
Une sueur froide coula le long de son front, avant que le jeune homme s'en aperçoivent, elle passa brusquement sa main en haut de son visage faisant ainsi disparaitre la perle d'eau. Enzo se retourna pour lui dire qu'il fallait partir d'ici car les coups de feu allaient attirer du monde. Serrant les poings, Bella aurait voulu crier qu'il n'était qu'un lâche de ne pas assumer les conséquences de ses actes mais se retint. Mieux ne vaut pas énerver un tueur !

Sans plus attendre, Enzo s'engouffra dans une pièce au quelle elle n'aurait jamais deviné l'existence. Que devait elle faire ? Enzo avait raison sur un point, les gens arriveraient bientôt ici et prendre la sortie "normale" n'était pas vraiment la meilleure chance. Elle laissa échapper un petit rire nerveux en pensant en voyant les gros titres chez les fondateurs : "L'humaine inculpée pour meurtre, on aura tout vu avec elle ! Le rire se transforma rapidement en grimace, elle allait passer un très très mauvais moment si elle se faisait prendre.

Le tueur réapparut à nouveau devant elle pour lui dire de la suivre à nouveau. Il avait raison, elle devait le suivre malgré tout ! Mais a la première occasion, elle ne loupera pas sa chance de fuir. D'un pas qui se voulait déterminer, Bella avança dans sa direction, tout en se murmurant pour elle même :

Je n'ai rien vu, je n'ai rien vu.

Lançant un regard circulaire dans la pièce ou elle se trouvait qui devait être les cuisines, Bella passa ses bras autours de son corps. Elle s'exclama alors ironiquement ce qui l'étonna :

Suis-je la prochaine sur la liste ?

Bella se décida enfin à suivre Enzo. Elle avait fait le bon choix. Elle aurait été en mauvaise posture avec les policiers.
Enzo faillit éclater de rire lorsqu'elle lui demanda si elle était la prochaine sur la liste. Il se retint mais ne pu s'empêcher de sourire.

-Pourquoi seriez vous sur ma liste? Tout d'abord de n'ai pas de liste, ensuite je n'ai aucune raison de vous tuer. Si je les ai tué, c'est pour vous protéger,répondit-il avec amusement. Mais il reprit vite son sérieux et s'approcha de Bella.

-J'avais une bonne raison de les tuer, ne m'en donner pas pour me débarasser de vous. Je suis certain que vous êtes une femme intelligente. Vous n'en parlerez pas à la police n'est ce pas?dit-il légèrement menaçant.

Il s'en était débarassé, pour elle. La moindre des choses était un juste retour. Il ne fallait pas qu'elle le dénonce. D'habitude il faisait en sorte qu'il n'y ait pas de témoin. Il espérait qu'il ne se trompait pas sur elle. De toute façon, si elle le dénonçait, il le saurait.

Il se recula et prit la sortie. Ils débouchèrent dans une petite ruelle.

Bella se tenait à une bonne distance d'Enzo on ne sait jamais. Le jeune homme avançait tout en lui faisant dos, ce qui est surement bon signe quand on sait comme le jeune homme arrive à la déstabilisé en un seul regard. Qu'allait elle bien faire maintenant ? Oublier ce qu'elle venait de voir, Bella est assez douer pour oublier les événement désagréables de sa mémoire.
Même en tant qu'humaine, elle était plutôt doué pour cela.
Enzo s'arrêta soudainement faisant trébucher, Bella sous le coup de la surprise, qui se rattrapa de peu sur le bord du comptoir qu'ils longeaient.

Voyant le regard démonstratif voir diabolique du jeune homme malgré la gêne qu'elle ressentait vu sa posture actuelle, elle se remit droite comme un piquet, les lèvres serrées et un regard aussi noir qu'elle put envers le jeune homme. Son sourire l'a mit hors d'elle intérieurement, comment pouvait il sourire après ce qui venait de se passer ??
Il lui demanda alors pourquoi elle serait sur sa liste et que s'il les avaient tuer ce n'était que pour la sauver. Tout le monde sait que les tueurs ne laissent jamais de témoins ! Il avait tué pour la protéger, de son vivant combien de fois avait elle espérée qu'on en vienne aux mains pour avoir son cœur.... Bref la jeune fille fut légèrement attendrie mais le souvenir des corps inertes sur le sol, la remit à la raison.

Enzo s'approcha doucement de Bella, qui pour une fois avait décider d'assumer et de ne plus se cacher. Elle ne recula pas devant lui peut être est ce tout simplement que le comptoir l'empêchait de faire un quelque conque mouvement de recul et non pour sa soudaine bravoure ? D'un ton glacial qui fit perdre a la jeune fille toutes ses nouvelles résolutions, il s'exclama qui avait une raison de les tuer et qu'il ne fallait pas qu'elle lui en donne une pour la tuer. Il continua en disant que Bella était une femme intelligente, bien sur, et lui demanda sur un ton menaçant si elle avait dans l'idée d'aller le dénonce a la police.
Comment pouvait il penser ça d'elle !

D'un geste brusque, il se retourna et poussa une porte qui donna directement dans la rue assombrit par la disparition du soleil. Folle de rage par les paroles qu'il venait de sous entendre à son égard, elle courut à sa suite toute peur ayant pour une fois disparut mais pas totalement. L'air c'était tout à coup rafraichit, laissant des bouffées de fumée sortir de la bouche de Bella tandis qu'elle rattraper avec difficulté Enzo. Pourquoi n'avait elle pas prit de blouson ? Tout simplement car elle ne pensait pas être encore présente a SF à cette heure ci. D'un geste qu'elle voulut violent, elle attrapa le bras d'Enzo, pour le forcer a se retourner et s'exclama d'une voix qui montrait clairement sa rage :

Je ne suis pas comme ça. Comment pouvez vous faire des jugements dans ce genre alors que vous ne connaissez absolument rien de moi !

Elle le lâcha et commença à marcher droit devant elle, le fait de dire ces paroles, l'avait légèrement calmée, sans regarder Enzo, elle continua d'une voix dure :

Si vous craignez pour votre identité ne vous inquiétez pas, rien de sortira de ma bouche !

Enzo fut quelque peu surpris de la réaction de Bella. Il ne s'attendait pas à une réaction aussi violente. Elle qui était restée sans voix jusqu'ici. Il la laissa avancer et sourit face à son mécontentement. C'était la première fois qu'il la voyait ainsi. Il finit par la suivre et la rattrapa. Lorsqu'il fut à sa hauteur, tout en maintenant une bonne allure, il lui répondit d'une voix calme.

-Vous avez raison...je ne vous connais pas. C'est bien pour ça que je décide de me protéger un minimum.

Ils marchèrent un moment sans se parler. La nuit était maintenant bien présente, et le froid gagnait peu à peu San Francisco. Enzo, en bon gentleman, enleva sa veste et la posa sur les épaules de la demoiselle, sans un mot. Il préféra ne pas lui poser de question du genre: Avez vous froid? Voulez vous ma veste pour vous réchauffer? Elle n'aurait peut être pas accepté. Maintenant qu'elle l'avait sur les épaules, elle n'avait rien à dire.

Finalement, ils retrouvèrent le centre ville. Mais ils étaient bien loin du départ. Il lui faudrait marcher encore avant de retrouver sa voiture. Ils retrouvaient les rues bondés de San Francisco et cela l'agressait presque, après le silence qui s'était installé entre eux.

En passant devant un pub, il s'arrêta et se tourna vers Bella.

-J'ai encore un petit bout de chemin à faire. Ma voiture se trouve vers là bas, dit-il en indiquant la direction du doigt. Mais avant de se séparer, désirez vous que je vous offre un verre?

Folle de rage, comment avait il pour la juger comme une simple humaine après ses belles paroles d'avant la fusillade .En tant normal la jeune fille aurait prit cette remarque comme un compliment mais dans la bouche d'Enzo cela sonnait comme une insulte pour elle.. Bella accéléra le pas en espérant réussir à se calmer en vain, son orgueil venait d'en prendre un coup. Elle tourna légèrement la tête vers la droite pour remarquer juste à côté d'elle qu'Enzo venait de la rattraper. Faisant mine de l'ignorer, la jeune fille soupira bruyamment à l'encontre du jeune homme qui ne semblait pas décider à la lâcher.
Il s'exclama alors qu'elle avait raison, un sourire ironique se dessina sur les lèvres de Bella * Bien sur que j'ai raison, pff*, qu'il ne la connaissais pas et c'est pour cette raison qu'il se protéger un minium.

A cette remarque, son sourire disparut et tandis que sa bouche s'ouvrait lassant échapper un hoquet, ses yeux s'agrandirent d'étonnement. Se protéger voila une chose qu'elle n'a jamais entendu ? Mais se protéger de quoi ? Bella est incapable de faire du mal à une mouche alors à un humain, en même temps avec sa force légendaire cela serait très dur mais bon. De plus comme une femme comme Bella pouvait plus plaire ? Chose impossible ! Il suffit de la regarder en détail pour voir tous les défauts disgracieux de son physique et par la suite son mauvais caractère.
C'est vrai a part ses yeux, le seule chose qu'elle aime chez elle, son front est trop long et rebondit, sa lèvres inférieure est plus fine que la supérieur et quand à son nez n'on parlons même pas ...

Au lieu de lui répondre, la jeune fille préféra garder ses questions pour elle malgré la démangeaison de sa gorge. Il marchèrent un peu bout de temps sans parler dans un silence lugubre mais Bella n'étant une de ses personnes qui ne supportent pas le silence et doivent obligatoirement parler de chose inutile pour les combler. Bref la froideur de cette saison saisit encore plus la jeune fille dont les dents commencèrent de claquer malgré les vaines tentatives de celle de contractée sa mâchoire pour les empêcher.
Tel un gentlemen et sans lui demander, Enzo enleva sa veste et la posa sur les frêles épaules de Bella. Il avait l'air d'avoir cerner cette étrange personne du nom d'Isabella Fox. Lui souriant légèrement, elle s'exclama :

Merci.

Quelques minutes plus tard, il arrivèrent enfin dans une rue principale du centre ville. Lançant un regard autours la jeune fille fut étonnée dans le coin ou ils se trouvaient. Elle ne pensait pas tant avoir marcher ! Quand à la foule malgré le qui venait de s'écouler, elle était toujours présente en masse. Slalomant dans la foule, Bella essaya de rester le plus près d'Enzo le collant presque des fois.
Enzo s'arrêta soudainement et se positionna juste devant Bella sous les plaintes de nombreux passants ralant de devoir changer de direction. Tournant légèrement la tête, Bella remarqua un bar au lumière accueillante. Enzo lui demanda alors si elle voulait bien prendre un verre avec lui.
La jeune fille pencha légèrement la tête sur le côté faisant mine de réfléchir malgré qu'elle connaissait déjà la réponse, elle voulait le faire languir.
Bella n'était pas ce genre de fille qui accepte de boire un verre aussi facilement mais tout était différent, Enzo n'était pas "normal", sa part de mystère l'attirait plus qu'elle ne voulait l'avouer. Elle s'exclama alors :

Je veux bien , ma gorge est sèche après toute ses péripéties et c'est le moins que vous pouviez faire pour vous faire pardonner.

Souriant de toutes ses dents avec une lueur malicieuse dans le regard, Bella attendit que le jeune homme lui ouvre au moins la porte du bar.

Belle accepta son invitation.
"c'est le moins que vous pouviez faire pour vous faire pardonner", répondit-elle. Se faire pardonner de quoi? De les avoir tiré d'une mauvaise posture? Enzo ne releva pas sa remarque pour ne pas paraître désagréable et tira la porte pour la laisser entrer. Une fois à l'intérieur, ils purent se rendre compte du monde présent dans ce bar. Le lieu en lui même était accueillant: au rez de chaussée, le comptoir avec deux barmans s'affairant à leur travail, des banquettes rouge sombre un peu partout autour des tables, ambiance tamisée, tables de billard, brouhaha...

Cependant il y avait un étage, avec mezzanine, tout aussi chaleureux que le rez de chaussée, mais beaucoup plus calme. Il se dirigea alors vers l'escalier, suivi de la belle, et une fois à l'étage, aperçu une table libre dans un coin de la mezzanine. Ce n'était pas des banquettes mais des tabourets, mais au moins ils étaient un peu plus tranquille.
Enzo ne désirait pas reparler de ce qui s'était passé. Pour lui, rien de grave ne s'était passé. Ce n'était pas la première fois qu'il tuait et en plus, il avait fait une bonne action pour une fois.
Son portable vibra.

-Excusez moi.

Il décrocha.

-Oui?...Non pas tout de suite. Pourquoi?....(Il prit un air sévère) Bon, je m'en occuperai, dès demain. Laisse moi faire....(Il jeta un coup d'oeil à Bella). Exactement...(Il fit un demi sourire). A demain.

Il raccrocha et prit la carte, l'air de rien.

-Alors, vous avez choisi?

Le regard noir du jeune homme se pencha sur elle comme s'il lui reprochait quelque chose, cependant Bella osa légèrement les épaules en signe d'insolence. Tel était son caractère, elle fait et dit ce qu'elle veut même si ses paroles peuvent être blessantes, elle le regrettera par la suite certes mais tant pis, ce n'est pas maintenant qu'on la changera. Comme attendu le jeune homme ouvrit la porte et c'est sans empressement que Bella entra dans le bar suivit de près par Enzo juste derrière elle. Malgré l'ambiance assez sombre du bar aux lumières tamisé celui-ci était chaleureux, bizarre. Les regards se tournèrent vers eux alors que le rouge montaient aux joue de Bella. Elle n'aimait pas sentir le regard curieux des gens sur elle et en ce moment précis elle aurait donné n'importe quoi pour être une petite souris et passer par la même occasion inaperçue !

Suivant son chemin comme tout le monde, elle se dirigea vers une petite table entouré d'un canapé rouge bordeaux pour s'assoir cependant le bras musclé d'Enzo la retint et l'emmena avec douceur vers la mezzanine qu'elle n'avait pas remarqué ... Le coin était très calme, il se trouvaient tous les deux seuls au dessus des autres. Une légère se fit sentir entre les deux protagonistes, surement au stress soudain de la jeune fille de se retrouvait seule face à un homme. Non ce n'est bien sur pas la première fois, cependant malgré son expérience, c'était toujours la même chose ! Alors qu'elle allait répliquer une phrase sur l'ambiance du bras une légère sonnerie se fit entendre. Enzo s'excusa aussitôt et approcha son téléphone portable de son oreille. Essayant de cacher sa curiosité qui prenait en intensité, elle tendit son oreille discrète pour entendre des brides de la conversation. Manque de chance pour elle, elle n'entendit que quelques mots n'ayant aucun rapport entre eux cependant elle avait bien remarquer le visage soudainement sérieux du jeune homme qui raccrocha rapidement. S'approchant de Bella il s'exclama comme si de rien n'était ce qu'elle voulait boire. Surprise pas son attitude, elle répliqua après une longue hésitation :

Une limonade fera l'affaire.

Ne supportant pas l'alcool il ne fallait mieux pas qu'elle ne prenne. Et son but n'étant pas de ruiner le jeune homme, elle préféra prendre une simple boisson pas trop cher. Curieuse, elle répliqua :

Rien de grave j'espère ?

Décidemment, la demoiselle paraissait être une "sainte", malgré son caractère trempé. Elle avait eu le choix de la boisson, et tout ce qu'elle commanda était une petite limonade. N'était ce pas les enfants qui buvaient ce genre de boisson? Enzo arrêta d'être sacarstique et accepta la demande.

-Soit.
Il attendit qu'un serveur vienne les voir tandis que Bella lui posait une question en rapport avec sa conversation téléphonique. Il n'allait surement pas lui dire la vérité: un de ses hommes en avait tué un autre tout ça pour des broutilles. D'ailleurs le "tueur" commençait sérieusement à énerver Enzo. Il commençait à se croire un peu au dessus de tout le monde. Le Mexicain ne se gênera donc pas pour le remettre à sa place. Il n'aimait pas les semeurs de discordes, surtout lorsqu'ils s'amusaient à réduire son effectif d'hommes.

-Non rien de grave...juste agaçant. Mais je n'ai pas envie d'y penser maintenant. J'aurai tout le temps de m'en occuper demain. Pour l'instant je préfère profiter de ce moment partagé avec une belle demoiselle...et en rien banale,dit-il, un sourire en coin.

Enfin un serveur arriva.

-Vous désirez?

-Une limonade pour la demoiselle et un whisky pour moi.

-Très bien.

Puis nous nous retrouvâmes de nouveau seuls. Enzo dévisagea un moment Bella...Elle paraissait mal à l'aise. Etait lui qui la mettait dans cet état? Etait ce le lieu qui ne lui convenait pas? De toute façon, ils avaient passé commande, et Enzo s'y sentait bien.

-Alors...que faites vous dans la vie Melle "la fille pas banale"? dit-il en sortant une cigarette de son paquet.

Pour essayer de se destresser, Bella pencha tantôt a droite tantôt a gauche telle une enfant qui essaye de passer le temps, Hors si ce n'était bien sur pas le cas. Elle trouvait la compagnie d'Enzo dès plus charmante malgré son côté mystérieux qui avait le double effet soit de l'attirer soit de l'effrayer. Elle passa ses dents sur sa lèvres inférieure, chose qu'elle fait toujours lorsqu'elle est se sent en danger. Le danger n'est pas toujours synonyme de mort pour la jeune fille mais dans ce cas précis, le danger n'était autre que le jeune homme en apprenne bien plus sur elle. Depuis celui-ci fut étonnée de ne pas voir Bella prendre une boisson alcoolisé mais une limonade. Voyant sa mine, Bella répliqua comme piqué au vif :

« Je bois de l'alcool je suis rassure, seulement en ce moment j'ai besoin d'une boisson qui atténuera ma soif et non me la rendra plus intense. »

Elle ne précisa bien sur pas, qu'elle ne supportait que peu l'alcool … Le jeune homme continua sus son coup de téléphone comme quoi ce n'était rien de bien important juste agaçant, Il ponctua la fin de sa phrase en disant qu'il s'en occuperait plus tard et qu'il préférait passer la soirée en compagnie d'une belle demoiselle en rien banale. Elle rougit violemment face à cette remarque. Comment pouvait il dire cette phrase ne gardant son sourire énigmatique. La jeune fille n'avait que l'habitude d'entendre ce genre de compliment dans les cieux mais quand à les croire s'en était bien sur autre chose. Elle se savait banale et moche et même les belle parole d'Enzo ne pourront rien changer. Elle répliqua doucement alors tel un murmure :

« Merci »

Un jeune homme fit alors son apparition un plateau en main. Totalement indifférent face à ce personnage, Enzo s'exclama qu'il voulait une limonade et un wisky. Se sentant mal face au comportement de son compagnon face au pauvre serveur, elle lui lança un sourire et regard compatissant. Comprenant surement qu'il était de trop celui-ci prit congés rapidement pour laisser le pseudo couple ensemble. Enzo demanda alors ce que faisait alors la fille non banale alors qu'il commençait à prendre une cigarette. Touchée par la remarque, elle s'exclama aussitôt sans réfléchir :

« Si on pouvez éviter les appellations telle que la fille non banale, cela serait plus agréable pour nous deux »

Cependant malgré ce léger excès d'adrénaline, la jeune fille laissa un long silence face à cette question. Que pouvait elle lui répondre: je suis morte il y à bientôt 40 ans et je suis un être de lumière ! Bien sur que non sinon Enzo prendrai ses jambes à son cou tout en la traitant de folle. Sa couverture en tant qu'humaine était interne en médecine même si avec le temps, elle était bien meilleure que certains médecin. D'une voix assurée, elle répliqua :

« Je suis interne à l'hôpital et vous ? »

Enzo alluma sa cigarette avec un sourire en coin en écoutant la remarque de Bella. Elle ne voulait plus qu'il l'appelle par "la fille pas banale". Il allait répondre par une réplique cinglante mais il préféra se taire. Cela aurait cassé toute sa séduction. Quelque fois valait mieux se taire, même s'il adorait lorsqu'elle prenait la mouche.

Ainsi elle travaillait à l'hôpital. Remarque, cela n'étonnait même pas le Mexicain. Mais c fut à son tour de répondre. "oh et bien je suis démon, et je dirige la plus grande entreprise de drogues sur San Francisco". Il imagina un instant sa tête s'il lui avait avoué cela et se mit à sourire. Il tira une bouffée sur sa clope pour se redonner contenance. Il fit attention de ne pas recracher la fumée vers Bella. Il se doutait qu'elle n'était pas fumeuse!

-Je suis dans le commerce. Je dirige une entreprise de cacao.

C'était sa couverture. Le cacao lui permettait de faire des échanges avec les pays d'Amérique du Sud, c'est à dire les premiers dealers dans le monde. De plus, le cacao avait la qualité de camoufler l'odeur de la drogue lors des contrôles.
Il posa sa cigarette sur le cendrier et tira une carte de sa poche.

-Tenez, voilà ma carte.

C'était une sorte de preuve, et en plus, elle avait maintenant son numéro...
Le serveur revint avec la commande et la déposa rapidement sur la table.
-Merci.

Il leva son verre pour trinquer et dit:

-Hé bien à cette rencontre intéressante et peu banale!

Evidemment il la taquinait, mais il y avait aussi du vrai. Tuer des hommes lors d'une première rencontre était loin d'être banal! IL but une gorgée et reposa son verre tout en la fixant des yeux. Il se demandait si elle était accompagnée dans la vie. Enzo en doutait. Elle était tellement peu confiante en elle! Il reprit sa cigarette et tira une bouffée.

C'est gentil de votre part d'avoir acceptée ce verre. Peut être avez vous autre chose de prévu? Peut être que quelqu'un vous attend?

Le jeune homme alluma sa cigarette en toute décontraction sous le regard surpris de Bella qui faut avouer ne supporter la fumée de cigarette ou tout simplement ces armes remplit de goudrons. Elle avait tellement vu de personnes mourir d'un cancer du poumons devant en sans qu'elle puisse l'aider tout simplement car il était tomber dans le piège du tabac. Elle ne put s'empêcher de répliquer :

« Vous pouvez éteindre cette cigarette s'il vous plait, la fumée indispose ma personne et vos poumons. »

Elle ne put s'empêcher de lui faire un large sourire car bien sur la fumée et le tabagisme passif ne la tueraient jamais vu qu'elle est déjà morte mais elle le faisait pour lui. C'est toujours désagréable de voir une personne de votre connaissance agonisé devant à cause d'une erreur de jeunesse. Mais le plus dur et de leur annoncé qu'il ne leur reste que quelques semaines voir quelques à vivre. Vous pouvez certes les aider en leur administrant des cachets pour les soulager mais cela n'enlève rien à la triste vérité. Certains préfère n peut pas y penser et ne pas y croire tout en continuant à vivre, d'autre demande à la terre entier pourquoi cela tombe sur eux alors que des personnes bien plus méprisable qu'eux. Mais la maladie touche tout le monde. Certains accepte leur maladie comme une fatalité soit il décide de lutter arrivant rarement à la guérison tandis que d'autre se résignent et planifient leur mort tout en pensant atténuer la douleur de ses proches. Quand vous êtes médecins on ne vous dit que vous verrez plus de gens mourir que de gens soignés, tel est la dure vérité de ce monde. Alors pour ne pas pensez la mort qui vous entoure, vous essayez de la vaincre en vous battant contre elle pour la surpasser tout en pensant au miracle que vous avez fait. Voilà la seule chose qui permet de tenir et de ne pas arrêter car malgré les nombreuses pertes, il des cas de guérison, des remerciements de famille et le sourire du patient guéri. Ce n'est rien mais ces simples petits détails vous font avancer. Être médecin c'est affronter la mort tous les jours …

Ce fut la voix grave de son compagnon qui ramena Bella à la réalité de son monologue tragique. Il était directeur d'une entreprise de cacao. Pour être franche, Bella ne s'attendait pas à ce que le jeune homme face ce métier, elle le voyait plus dans des bureaux, elle se pencha alors vers lui et murmura :

« Et les directeurs d'entreprise de cacao portent-ils tous une armes ? Je ne savais pas le marché cacao si dangereux ! »

Elle reprit sa place fière de sa phrase, dans la rue il avait bien trop expérimenté pour n'être un simple directeur. Étant bien détendue à présent elle croisa ses jambes tout en s'appuyant avec aisance sur le dossier de son siège. C'était très impressionnant de voire Bella changer de comportement en quelques secondes. Elle voulait paraître sur d'elle comme le jeune homme dont émanait une tel confiance presque insolente. Le serveur arriva et déposa sur la table leur boissons. Amenant la paille de son verre à sa bouche, elle se sentit tout à coup minable avec sa limonade.
Le jeune homme trinqua à leur rencontre peu banale et intéressante. Elle se permit pour la première fois de rire. Le jeune homme lui demanda si quelqu'un l'attendait. Comprenant le sous entendus du jeune homme, elle s'exclama avec un large sourire provocateur :

« Si votre question est si je suis célibataire, ma réponse sera oui, je suis libre comme l'air ! »

Elle ne se reconnaissait plus, cet homme avait une telle influence sur elle que cela devenait effrayant, cependant elle ne pouvait nier qu'elle aimait sa présence et leur discussion peu banale et différente. Elle rentra dans son jeu et continua :

« Et vous, sans être indiscrète ? »

Sujet: Re: Comme un souffle dans les rues de San Francisco